Côte d’Ivoire:  Le théâtre va emporter ses acteurs

Qui sont véritablement les conseillers en communication et en sécurité du président ivoirien? La question mérite bien d’être posée pour ce coup médiatique réalisé, faisant passer cette grosse comédie de mutins demandant pardon au chef de l’état pour manquement et le rassure que plus jamais, leur dû ne sera réclamé sur les médias d’état déjà décriés par bon d’ivoiriens pour sa qualité de programme.

Le faisant, c’est prendre les ivoiriens pour des idiots. Je voudrais qu’un jour ses conseillers-là, aient ce courage d’expliquer toutes ces fausses actions de promotion et communication à la nation.

Ils ne pouvaient pas trouver mieux que de réaliser un tel coup sur la colère non maîtrisée du pouvoir dans les pires moments économiques de son histoire. Récemment, ils sont passés par les femmes pour jauger la popularité  de leur mentor se servant toujours des médias d’état, c’est normal, même cela n’a rien donné. D’autres sujets de rassemblement à fanfares peuvent-être orchestrés pour enflammer les médias pour faire croire que les ivoiriens aiment leur chef. Mais sur ce coup des mutins, ils n’ont pas assuré et c’est la faille qui va boire trop d’eau. Et quand une digue prend trop d’eau, la fin, c’est l’explosion. Est-ce à cela que les ivoiriens, sont entrain de vivre? Attendons de voir.

La sortie du président de la république de venir devant la nation avec ses pseudos mutins mécontents venant le supplier qu’ils ne veulent plus du reste de leur dû, était une insulte aux ivoiriens. Les ivoiriens ne sont pas des robots qu’eux-mêmes, ont fabriqué pour qu’ils les prennent à une telle démesure. Pourquoi, jouer à un tel jeu dangereux, c’est montrer leur limite et leur carence. Comme ce sont ces scénarii qui leur plaisent de décrédibiliser leur image déjà trop en mal, cette fois-ci, leur théâtre risque de les emporter.

Comment, peuvent-ils enduire le président de la république dans ce bourbier au moment où son pouvoir tient comme sur fil à rasoir? Ils n’ont pas du tout assuré et voilà qu’en si peu de temps, tout s’écroule autour de lui comme du beurre qui fond à la lumière chaude.

Les vrais mutins, ne se trouvaient pas dans le cercle de ceux-là qu’ils qualifient de mercenaires déguisés pour les infiltrer et les tuer tous si et seulement si, ils n’ont pas été réactifs pour tirer en l’air pour stopper, ce qu’ils nomment de « comédie-Ouattara ». En plus, le discours du ministre de la défense et du chef d’état major de l’armée, n’est pas rassurant. Où étaient-ils quand, ces militaires, ont pris les équipements des casernes pour empêcher les ivoiriens de vaquer tranquillement à leurs occupations et que c’est maintenant, ils viennent montrer, leur limite? Les mutins savent sur quoi, ils s’appuient pour ameuter la population.

Un affamé à qui on a promis de l’argent, ne va pas venir publiquement se mettre à genoux pour demander pardon de faire don de sa petite fortune qu’il attend depuis, au président et le supplie de ne point lui réclamer le reste de leurs avoirs; écoutez, ne prenez pas les ivoiriens pour les derniers sur la terre. Un peu de considération pour ce peuple pris en otage et qui ne sait plus où donner de la tête dans cette situation. Il y a eu des morts dans certaines contrées. Est-ce que le pouvoir en a conscience? Il y a eu aussi des blessés, qui en parle?

Le retour fatal des indignés dont le pouvoir ne connait plus le nombre exact et ne maîtrise plus, ce sont eux qui en ont été surpris, sinon tous les ivoiriens savaient que la riposte, allait être immédiate et voilà. Alors, si M. Ouattara a reconnu sur l’estrade publique que la mutinerie de Janvier, l’avait affaibli, donc, qu’il fasse la conclusion de son échec. La Côte d’Ivoire va à vau l’eau et il n’a pas de solution à prouver, le mieux pour ne pas y laisser sa peau, c’est de tirer cette grande conclusion et remettre le pouvoir à son vice-président, puisque ce poste, a été crée pour ce but.

Ce que les ivoiriens ignorent, c’est qu’à la première mutinerie, juste après les pourparlers, il y a eu quelques mutins, qui sont allés à Abidjan dont leurs camarades n’ont plus de nouvelles à ce jour. Comment alors, tous ces détails n’ont pas été réglés et ces mêmes éplorés, vont aller s’agenouiller devant leur créancier pour lui faire grâce de l’argent? Prenez les ivoiriens au sérieux! Ces mutins qui n’ont rien à voir avec le pays, à qui eux-mêmes, a été attribuée la nationalité ivoirienne, veulent leur dû, sinon, des vrais ivoiriens, ne peuvent saboter le pays à ce point.

Tant que l’armée ivoirienne, ne revient pas à la république, c’est ce qu’en d’autres termes, on appellerait  » l’armée républicaine », tout ce que le pouvoir fera, sera de soigner une plaie sans enlever la croûte et cette plaie ne guérira jamais.

La Côte d’Ivoire, est trop engagée dans des projets importants de promotion pour redorer son image, qu’est-ce que le président est venu tout mélanger par cette provocation? Donc depuis plusieurs années d’exercice de pouvoir, M. Ouattara n’a rien appris de la gouvernance? La limite de son amateurisme politique est enfin à terme et les ivoiriens sont épuisés, éreintés, de se faire tenir à la barbichette par ce qu’en d’autres termes, on qualifierait de politiquement nuls.

Les mots ne sont pas assez forts pour qualifier la situation que vit les ivoiriens. Les images, qui continuent de circuler sur les réseaux sociaux et la réplique du pouvoir, il y a un tel fossé que M. Ouattara ne peut pas continuer par devers ses sbires, lancer toujours des provocations à ceux qui connaissent sa faiblesse.

Les villes de l’intérieur du pays, sont toujours en état de siège. La ville de Bouaké, la poudrière du régime, personne n’y a accès, parce que les deux corridors sont toujours fermés, sans compter les autres contrées dont les populations sont priées de rester chez elles et pour ceux qui n’ont pas fait de provisions, que feront-elles?

Nous restons persuadés que cette fois-ci, ce bras de fer, entre les mutins et le pouvoir n’aura de fin que la fin. Les acteurs de cette pièce de théâtre qui se joue au pays du président Houphouet Boigny, si rien n’est fait, emportera les comédiens qui se mélangent les pédales devant des milliers de spectateurs.

Les ivoiriens méritent mieux.

Joël ETTIEN