bouaké, deuxième ville de la Côte d'IvoireA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire: l’incendie qui vient de ravager le marché de Bouaké, est-il accidentel ou criminel?

L’incendie du marché de Bouaké, me rappelle de mauvais souvenirs.

Le marché de Bouaké, en fumée

Ils avaient commencé à brûler les marchés du temps du président Gbagbo, pour tenter de l’affaiblir. Il ne se passait jamais de nuit sans qu’un marché ivoirien ne s’enflamme.

En voulant livrer à la colère des commerçants, le président Gbagbo a subi trop d’injustice. Pour tous ceux qui ont souvenance de cette période noire du règne de celui-ci, ils se rapprocheront de mon rappel. Les sapeurs-pompiers dans les grandes villes ivoiriennes étaient quasiment exténués, à force d’aller éteindre, dans les nuits noires, des incendies des marchés ivoiriens. Ils n’avaient épargné aucune ville. Des communes d’Abidjan, en passant par Yamoussoukro la ville natale du président Houphouët Boigny, les marchés ont brûlé à cette époque. Aucune ville n’avait été épargnée par les feux politiques ?

Quand, j’ai appris que le marché de Bouaké venait de s’enflammer, en ce début d’année 2020, cela m’a rappelé ses souvenirs noirs qui ont mis à terre certains commerçants ivoiriens. Encore que parmi ces commerçants, rares souscrivaient des assurances, ainsi donc, beaucoup ont déposé le bilan et sachant bien que ces activités nourrissaient des milliers de familles, on comprend aisément, les conséquences désastreuses de ces calamités.

Incendie à Bouaké, accidentel ou acte criminel?

Alors, est-ce à dire, que ce sont les mêmes qui lancent des signaux pour s’annoncer ? En tout cas, tout peut porter à le croire, avec cette colère qui frappe certains hommes politiques.

En plus, ils ont choisi le lieu symbolique de la fin de l’année 2019, où le président français, Emmanuel Macron, s’y est rendu pour inaugurer un marché. Alors si tel est le projet sournoisement concocté par des invisibles pour agir, que doit faire donc le gouvernement ?

Il faut d’urgence mener des enquêtes pour situer les responsabilités, car chat échaudé craint l’eau froide. Ce qui est arrivé à Paul, si Pierre ne fait pas attention, cela peut lui arriver. Comme on le dit, ça n’arrive jamais qu’aux autres.

Pour garantir l’avenir de tous ces commerçants, il faut bien que le gouvernement exige des ceux-ci, des assurances, pour les mettre à l’abri. Par conséquent, Il faut donc que le pouvoir fasse voter des lois de protection de ces commerçants et aussi faciliter la souscription des assurances. Quand ça commence, il faut automatiquement prendre des mesures pour limiter l’expansion de ces actes à caractère criminogène.

Faut-il craindre un acte de mécontentement après l’incendie du marché de Bouaké?

Nous sommes à seulement 9 mois des élections, il ne faut rien laisser au hasard. Il ne faudra pas laisser libre court à des troubleurs à l’ordre public. Tout le monde est unanime que l’atmosphère est délétère, mais de là, négliger des signaux pour se laisser encore surprendre, les mêmes causes peuvent produire les mêmes effets.

 Les enjeux étant énormes en Côte d’Ivoire, il faut tout prendre au sérieux. Si un autre marché venait à prendre feu, alors ma crainte serait justifiée. Mettons cet incendie du marché de Bouaké sous le sceau d’un accident et non à ce dont je pense du temps Gbagbo, qui m’ont laissé des goûts très amers.

                                                                                 Joël ETTIEN

                          Directeur de publication : businessactuality.com  

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