La législative en Côte d'IvoireINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: Quand on finance une élection, on en devient le détenteur des résultats.

On accuse le régime ivoirien de vouloir tripatouiller les élections qui n’ont même pas commencé, alors que le vrai problème dans ce pays, c’est la main tendue du pouvoir à l’extérieur pour financer ces élections. Quand quelqu’un finance quelque chose c’est qu’il en est le propriétaire.

Quand le pouvoir va demander de l’argent ailleurs pour financer ses élections, qu’est-ce qui surprend ? Est-ce que l’état de Côte d’Ivoire n’est-il pas suffisamment outillé pour financer ses propres élections ? A partir du moment où on va chercher de l’argent pour financer des élections, il ne faudrait pas être surpris que le financier, n’envoie pas ses observateurs pour contrôler ce qu’il a financé. C’est une logique.

Pourquoi quand les autres organisent leurs élections, ils ne font pas appel aux africains et chaque fois que les africains font le leur, ils viennent en observateurs souvent complices, parce que téléguidés par les bailleurs qui attendent la fin pour imposer leurs « fistons .» Souvent on se pose la question de savoir à quoi servent ces élections ?

La CEI (commission électorale indépendante) n’est que la face cachée de l’iceberg. Les élections en Côte d’Ivoire ne pourront jamais être indépendantes et libres pour dire que le peuple doit en attendre des résultats justes. Renseignez-vous sur la provenance des fonds qui seront alloués pour financer les élections en Côte d’Ivoire. La plus grosse partie vient de l’extérieur et souvent de la France, alors il ne faudrait pas être surpris de la mainmise de ce système dans la gestion politique de ce pays.

Que l’opposition ne maîtrise pas le listing électoral, que le découpage soit mal fait, tout ce manège connu par l’opposition, n’est que de la poudre aux yeux, les élections ne sont pas elles-mêmes indépendantes pour que les résultats le soient.

On parle d’indépendance, mais c’est à tous les niveaux car quand on n’est pas capable de se prendre en charge et quand on attend toujours que les autres viennent poser leur onction sur les enjeux capitaux, il ne faut pas demander à Dieu sa barbe.

Les présidents Bédié et Gbagbo le savent. Ils sont passés par là. Donc si aujourd’hui, on barre le chemin politique au président Gbagbo, rien d’étonnant, dans le maillon, c’est lui seul qu’il semble se désolidariser de tout compromis de cette envergure et que son positionnement peut créer des troubles. Il ne sera ni électeur ni éligible si ce qu’après 2025. Le président Ouattara est devenu un homme politique et qui écoute les autres, même si, on l’oblige de s’éloigner de nous autres. La vérité est que les élections sont financées par des bailleurs à qui, on doit rendre compte, c’est pourquoi quand ce système ne maîtrise pas certains candidats, mêmes élus, sont éliminés dans les urnes cachées à cet effet.

Pourquoi Blé Goudé, Soro Guillaume, ces potentiels troubleurs d’ordre, souffrent de prendre part à ces élections, en tant qu’acteurs ? 

Notre souci, c’est d’éviter d’inviter les jeunes désœuvrés dans les rues pour les faire massacrer pour finir sur la fin de ce qui a été proclamé. Quand ils décident, ils ne reviennent plus en arrière, à cause de la protection de leurs gros intérêts. La liberté, l’indépendance que nous réclamons, ne commencent-elles pas par l’autonomie financière ?

Donnez vos voix et non votre vie.

                                     Joël ETTIEN 

        Directeur de publication: businessactuality.com

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