Le président de la CEI connaît son cours de droit, mais est-ce qu’il arrange le président Ouattara ?
Nous avons tous suivi l’éloquence du président de la commission électorale indépendante de la Côte d’Ivoire, M. Coulibaly Kuibiert qui est venu sur un plateau de télévision, réciter avec brio son cours de droit, nous l’en félicitons. Mais là il s’agit d’une nation fragile qui a une démocratie aux pieds d’argile.
En récitant ses cours de droit, il met le président Ouattara dans une mauvaise posture, le faisant passer pour un homme qui adulte tellement le droit qu’il n’est pas faillible et du coup, le président Ouattara pour ce que le peuple attend de lui, l’homme de droit qu’est le président des la commission élections indépendante le coursuicite.
Mais à la fin de son étalage verbal, il a cité le droit français qui lui permet d’agir, pour ceux qui l’ont écouté. Mais sur ce point, nous demandons si le droit français n’avait existé, que ferait-il? Nous menons un combat de libération totale de l’Afrique en quoi, le droit français vient faire dans un litige qui va entraîner des morts, l’absence sur la liste électorale, le président Gbagbo ?
Quand on l’écoute, on a cette impression qu’il faut tout de suite mettre aux arrêts, soit le président Gbagbo lui-même ou quiconque prendrait faits et causes pour ce que beaucoup considèrent de politique et non de droit.
En plus, il est président d’une commission mortifère puisque lui-même aussi émane du parti au pouvoir donc sa partialité est prouvée, donc, ce qu’il déclame, n’est que le résultat de sa mission pour plaire à son mandant, mais là, il s’agit d’une nation qui sort de guerre et qui n’a pas totalement tous ses appuis nécessaires pour s’afficher clairement démocratique.
C’est vrai qu’il est brillant en droit pour avoir appris par cœur ses cours, mais il s’agit de la vie d’une nation qui sort d’une guerre. L’embarras dans lequel il veut mettre le président de la république, pour le faire passer d’un homme qui respecte le droit, ne peut pas prospérer ici à l’approche des élections quand on sait tous que les élections en Côte d’Ivoire ont toujours été source de conflit et de règlement de compte. Le président de la CEI, ne peut-il pas se rappeler des conséquences des élections antérieures pour venir se faire blanchir aux yeux du monde qu’il connaît par cœur ses cours de droit?
On sait que le droit français dont il fait allusion ne peut pas s’adapter aux réalités ivoirienne qu’il aurait été fallu qu’eux les hommes de droit ivoiriens, s’asseyent pour pondre un droit ivoirien à l’ivoirienne et pour les ivoiriens. Quand la France organise ses élections, il n’y a jamais mort d’hommes, est-ce le cas dans son pays ?
Les ivoiriens sont fatigués de mourir pour le choix de celui qui doit les diriger et ceux des ivoiriens qui sont allés dans les grandes universités de droit, ne doivent pas venir réciter devant tout le monde leurs cours de droit pour embrouiller le citoyen lambda qui vote et pour qui, l’absence de Gbagbo sur la liste est considérée comme une entorse, une injustice qui se peut se substituer en chair à canon, est-ce ce qu’il souhaite, le président Kuibiert ?
Il faut que le président Ouattara, s’il aime véritablement son pays, prenne rapidement le devant des choses pour apaiser la situation car déjà des étudiants lèvent la voix pour crier injustice. Quand des étudiants s’invitent dans une affaire, on sait quand ça commence mais on ne sait jamais quand ça prend fin. Alors, président Ouattara, on vous écoute.
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com
