Liberté d'expression, démocratie, abidjan capitale de la Côte d'IvoireA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire : Peut-on parler de démocratie et à quel niveau?

La démocratie qui a été arrachée de haute lutte par les ivoiriens depuis dans les années 1990, est en passe de devenir, un sabotage, une réduction d’efforts inutiles par des nouveaux ivoiriens. Doit-on laisser faire sans mot dire ou réagir, notre analyse.

La démocratie imposée aux africains…

 1990, a été l’année où à la Baule, le président français, François Mitterrand avait imposé la démocratie à tous les pays africains francophones, dont la Côte d’Ivoire. 

Considéré comme une nouvelle ère politique qui s’ouvrait sur ces pays africains, le monopartisme venait de s’écrouler comme un château de cartes. A cette époque du parti unique, contre toute volonté, tous ces africains étaient tous dans un même parti politique

Le père fondateur Félix Houphouët Boigny qui était considéré comme un demi-dieu consacré à l’Afrique et un dieu plein en Côte d’ivoire a quand même accepté qu’il y ait le multipartisme. Dès lors, la possibilité de militer dans le parti de son choix est offerte. Avec Houphouët Boigny, on pouvait être FPI, PIT, USD sans être renvoyé de son poste.

Sous Ouattara la démocratie a pris du recul à grand pas

Alassane Ouattara n’était pas pour autant un bon élève de la démocratie. Comme les autres, il lui était arrivé de « jouer » avec les nouvelles règles lorsque celles-ci lui étaient défavorables.

En juillet 2000, Alassane Ouattara appela à voter « Oui » au référendum afin de faire adopter la nouvelle Constitution, alors que celle-ci contenait le fameux article 35 invalidant imparablement son éventuelle candidature à l’élection présidentielle.

Son cas litigieux d’étranger ne lui permettait pas d’être candidat à l’élection présidentielle. Il avait voté cette monture de la constitution.

Certes, on murmure qu’il avait demandé, en sous-main, à ses partisans de voter « Non », mais, pour éviter de voir son étoile pâlir à cause d’une défaite au référendum, il a préféré faire mine crise de s’associer au consensus national au risque de se retrouver plus tard piéger par une mesure qu’il avait approuvée. Ce qui fut effectivement le cas, mais alors qu’espérait-il à cette époque-là ? Avait-il bien compris les mécanismes du processus qui se mettait en place et les enseignements qu’il fallait en tirer ?

Vu les événements de 2010, les ivoiriens devraient s’attendre au pire si Ouattara venait au pouvoir.

Depuis qu’il est au pouvoir Alassane Ouattara fait tout avec la force. Si tu n’es pas RHDP, on te chasse ou tu te vois échouer aux concours et examens nationaux juste parce que tu portes un nom d’appartenance Ouest, Sud, Centre. Alors comment taire ces sujets si brûlants ? Est-ce la démocratie qui l’exige?

Les ivoiriens se sont battus à cette époque pour obtenir le multipartisme. Aujourd’hui sous le régime Ouattara, les ivoiriens ne voient plus les lueurs d’espoir d’expression et de liberté sous ce beau soleil ivoire qui, à son lever, est si joli et magnifique au coucher. C’est la démocratie à la Ouattara. C’est au-delà des forces à l’ivoirienne.

Chacun doit être libre de militer dans le parti qu’il souhaite sans se faire menacer, sans avoir peur et aussi la liberté d’expression doit être respectée dans ce pays. Il faut laisser la dignité des citoyens ivoiriens.

L’opposition a peur parce qu’aux élections, on fraude. Les élections, ça devrait être un moment d’une finale de football, passionnée mais festive. Mais déjà à quelques mois  des élections, des gens commencent à avoir peur. Certains commencent à sortir leurs familles du pays. Pourquoi à chaque fois, on doit créer la psychose dans le pays à cause des élections ? Est-ce aussi la démocratie qui l’exige?

L’opposition doit avoir son ou/et ses candidats, à toutes ces élections, sans craindre de rendre le tabouret. L’opposition et le pouvoir devraient en principe rassurer les ivoiriens à ces élections de 2020 afin que cela devienne, une fête où le vaincu, viendra féliciter le vainqueur.

Une démocratie à terre avec une cellule acquise au gouvernement

La monture de la commission électorale indépendante, la CEI, n’est guère rassurante, mais plutôt inquiétante. C’est la contestation des résultats qui entraîne des palabres, débouchant sur des guerres civiles. Dès qu’on aborde le sujet, ils font croire aux ivoiriens que tout va bien se passer. Pendant ce temps, on crée des écoles de guerre, on renforce l’armement avec des achats d’armes, comme si le pays, aurait reçu des informations d’une attaque extérieure.

 C’est une CEI aux ordres. Ils ont déjà le nom du président avant que l’élection ne se déroule. Quand certains cadres, non les moindres, affirment qu’ils ont plus de la majorité des électeurs, à quoi bon donc, d’organiser ces élections si les résultats sont connus d’avance?

 Il y’a quelques jours, Adama Bictogo, porte-parole adjoint du RHDP, en pleine conférence de presse, a dit que le RHDP à 3 700 000 adhérents. Les 3 700 000, c’est le chiffre qu’ils ont communiqué à la CEI de proclamer pour le premier tour. Tout cela est planifié, pour justifier leur fraude, en préparant l’opinion nationale et internationale. Quel parti politique peut avoir 3.700.000 adhérents à lui seul et dont il faut intimer l’ordre à l’organe régissant ces élections de respecter? En France, ils sont 70 millions d’habitants, le parti de Macron à 418.000 adhérents.

RHDP, en Côte d’Ivoire avec 25 millions d’habitants, 3.700.000 adhérents.

Au Canada, le parti de Justin Trudeau compte entre 300 et 400 mille pour une population de 35 millions d’habitants. Et en Côte d’ivoire, on dit qu’ils sont à 3.700.000 sur 8 000 000 d’électeurs.

Cette CEI ne peut pas organiser les élections en côte d’ivoire. Elle va causer beaucoup de torts et risque de brûler la Côte d’Ivoire. Il faut une harmonisation et une prudence de l’opposition pour attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale avant que le pire n’arrive.

La CEI ne peut pas organiser les élections en 2020. L’ONU, la communauté internationale, l’UE ont investi des millions euro en Côte d’ivoire pour ces élections de 2020. Le but: montrer à la face du monde comment est-ce qu’on organise une élection transparente, crédible, participative et démocratique.

                                                                                        David Kouamé 

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