stratégies, les leaders de l'oppositionPOLITIQUE 

Côte d’Ivoire: quand on veut surprendre un adversaire, on n’étale pas sur la place publique, ses stratégies.

En politique, il n’est pas nécessaire d’étaler ses stratégies quand on veut faire effet de surprise.

2020 approche, chaque parti affûte ses stratégies

Nous avons suivi, l’actualité sociopolitique ivoirienne animée localement et de l’extérieure par des tenants d’un bout de la lutte. Il en est ressorti plusieurs hypothèses. Localement, le piège posé par le régime demeure et de l’extérieur, certains ivoiriens mènent à leur tour, leurs stratégies.

Pendant le règne du président Gbagbo, si tous s’étaient mis dans une cohésion sans tenir compte des préjugés, les ivoiriens n’allaient pas connaître toutes ces souffrances. Mais hélas !

Localement, le président Bédié se bat vaille que vaille pour venir à bout de la lutte, mais ses stratégies semblent lourdes, lentes pour certains. Dans son propre camp, l’ennemi tire à boulet rouge tous les jours, au point où, il a du mal à promouvoir ses cadres. Il joue à la mère poule qui couve ses poussins, dans la basse-cour en présence du renard et du loup drapé dans une peau d’agneau. Il passe l’éclair de sa nuit à réfléchir pendant que dehors, le peuple ivoirien l’attend, croyant toujours en lui.

Oui, le président Bédié a des solutions, mais l’adversaire aussi, en a et qui ne veut pas perdre la face. Bédié partira ou partira pas, voilà le sujet de dissertation qui meuble les salons. Dehors, les ivoiriens ont l’impression d’être submergés, envahis par des étrangers et hésitent à prendre les rues pour chasser celui que tout le monde appelle de dictateur, Ouattara.

Les meetings: les stratégies les plus utilisées

Des manifestations d’envergure par-ci par-là, s’organisent pour démontrer la puissance du plus grand nombre de militants, des partis politiques dont le pdci rda en tête. Chaque fois qu’il fait une action d’éclat, l’autre aussi, veut en faire autant. Les ivoiriens pris en otage par les partis politiques pour la plupart sclérosés et inadaptés, ne voient plus rien et doutent de tout.

Après plusieurs mois, c’est maintenant que le nom de la plateforme initiée par le président Bédié, est su. Au moment où tout le monde croyait en la libération immédiate du président Gbagbo et de Charles Blé Goudé, il ressort que c’est un vieux rêve et qui plombe l’espoir.

Mais les réflexions se mènent et des stratégies s’affûtent. Le camp combattu aussi, a ses stratèges qui ne dorment pas non plus encore qu’il a le pouvoir et qu’il est au pouvoir. Les Ouattara ne veulent pas perdre leur pouvoir et le peuple ivoirien, hésite à descendre dans les rues comme ce qui se passe autour d’eux, en Guinée, au Burkina. La gangrène pousse, ronge et fait mal.

Le plus dur, c’est l’adhésion de certains ivoiriens dans le camp adverse. Ce qui complique la sortie sans effusion de sang, l’option que désire prendre le président Bédié, mais le peuple ivoirien, n’est pas formé pour des combats d’une telle envergure. Comment faire ? Il suffit pourtant d’un seul appel pour que des tentatives se fassent. Mais le vieux a peur que le pouvoir ne fasse descendre chez lui à domicile ses milices pour le mettre aux arrêts, si un tel appel, était lancé.

Du coup, le seul qui tire et désarçonne le pouvoir, s’appelle Soro Guillaume qui maille à descendre sur le terrain. Ses discours sont entrain de rassurer. Ce que ses compatriotes attendaient de lui, sort petit à petit, la confession.

Alors, la part de la diaspora ?

Elle aussi cherche son leader. Des mouvements se créent, sans réellement avoir une grosse tête charismatique pour assumer les risques. Elle aurait dû, mener une offensive diplomatique comme fait Soro pour aller partout expliquer les enjeux de leur lutte. Elle crie comme un oiseau perché sur une branche qui a lâché de son bec son fromage sur un arbre où le renard, attend patiemment. Mais le hic, est-ce conséquent d’émettre sur la place publique toutes les grandes stratégies ? Sur quoi, se base-t-elle pour effrayer le pouvoir et donner de l’espoir à leurs compatriotes ?

 M. Henry Niava qui est venu d’Abidjan pour tenir ces propos effrayants et rassurants, peut-il rentrer au pays ? Si oui, avec protection ? Il est parti d’Abidjan pour venir tenir ces propos qu’entre d’autres temps, ceux qui les tiennent, on les met en prison. S’il rentre tranquille, c’est qu’il est un envoyé spécial du pouvoir. Pour le moment, nous ne lui tentons aucun procès, mais il est en face decelui que tout le monde appelle Tiran. S’il rentre sans être inquiété, il faut se poser des questions. Mais nous mettons cela au conditionnel.

Les sons deviennent discordants. L’union souhaitée, ne semble du goût de tous ces tenants du pouvoir, souvent sans pouvoir réel. Les ivoiriens souffrent. Vouloir, une insurrection en étant éloignés, n’est-il pas une autre forme de collaboration ? Comment vouloir une telle envie, devant un pouvoir dictatorial, en jouant sur les mots, les plus gros parfois ?

L’opposition gagnerait à dissimuler ses stratégies

Quand les Ouattara voulaient le pouvoir, ils n’ont pas crié sur tous les toits le fond de leurs pensées, ils ont agi avec l’aide de certaines grandes puissances.

Que tous ceux qui veulent aider à débarrasser les ivoiriens de ce pouvoir, arrêtent de parler qui donne l’impression d’un aveu d’impuissance. Un tonneau qui est rempli, ne fait pas de bruit.

La situation de la Côte d’Ivoire actuelle, a besoin d’unité, de cohésion et non de groupes parcellaires. Ivoiriens de tous les bords, unissez-vous !

                                                                                        Joël ETTIEN

                                                  Directeur de publication : businessactuality.com

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