CÔTE D’IVOIRE : Seuil critique de l’insécurité, surveillance stricte des mouvements des enfants, enlèvement et assassinat des mineurs, des crimes banalisés par les autorités?
L’opposant charismatique Alassane Dramane Ouattara n’est pas, extraordinairement, devenu Alassane Ouattara, le Président de la République de Côte d’Ivoire pour que des mécréants jouent avec la vie de nos enfants, prunelle de nos yeux.
On nous rétorquera que la RCI n’est pas l’unique pays où des assassinats de mineurs sont commis par des sauvages qui courent toujours . Contre cette boutade imbécile, face à la mémoire de tous ces mineurs enlevés et assassinés dans notre pays, je pose deux questions sans équivoque :
– l’installation médiatisée ( par le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité ) des caméras de surveillance dans les rues d’Abidjan fut-elle un luxe mensonger ? Comment comprendre et accepter que face aux discours préventifs et dissuasifs des sécurocrates de la république, des buveurs de sang de nos enfants et leurs commanditaires qui s’en delectent s’en fichent éperdument ?
Aujourd’hui, la douleur qui accable les familles victimes des crimes abjects de sang commis sur la personne de leurs mômes, cette douleur est devenue une taie sur la conscience de ceux dont la sécurité de leurs bambins repose sur l’argent du contribuable ivoirien . Pourtant, on est censé gouverner pour partager le bonheur qu’on a promis au peuple en période de campagne électorale.
Oui, l’État ne peut pas faire de chaque policier l’ange gardien de chaque citoyen ivoirien. Oui, les agents du CCDO ne servent pas à assurer la sécurité de chaque individu présent sur le sol ivoirien . Heureusement, nous sommes majoritairement des millions à vous dire » NON ! » . Effectivement, personne n’a un début de droit d’enlever et d’égorger l’enfant de son voisin . Si on tient à la vie et à l’épanouissement de son bambin, cette exigence n’est pas l’apanage d’une classe sociale, soit-elle l’élite.
LAISSEZ VIVRE NOS ENFANTS !
Vous avez besoin du sang et des organes des mineurs pour vos sacrifices rituels ? Une réponse simple : jetez votre dévolu sur votre propre progéniture. Imaginez l’État d’esprit d’un père qui reçoit par téléphone l’information selon laquell à yopougon, sur le chemin de l’école au premières heures d’un vendredi, des inconnus se saisissent de son premier fils âgé de 14 ans, le jettent dans une 4X4 pour se rendre à un lieu inconnu d’où ils contactent ses parents par téléphone pour réclamer une rançon de 6 millions de FCFA contre sa libération .
Les parents ne mangeant pas de ce chantage criminel, les ravisseurs ne s’entendent pas sur le sort à infliger au petit qui ne cesse de leur demander pardon . Dieu aidant, le gangster qui fait office de chef ordonne la relaxe de l’enfant qui revient à la maison traumatisé. Un tel père qui a cette chance inouïe de revoir son » Trésor » vivant doit-il se murer dans un mutisme sous prétexte de représailles ?
NON, M. le Président de la République . L’innocence de la mémoire de tous ces enfants enlevés et par la suite décapités , pour plusieurs, cette innocence me commande de vous demander de donner des instructions républicainement fermes à vos chefs de corps pour ne pas donner de la Côte d’Ivoire un pays qui mange ses enfants comme le fait une chienne qui vient de mettre bas.
Akeke WILLIAMS ROGER
