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Côte d’Ivoire: Soro réagit après le choix de Gon Coulibaly pour succéder à Ouattara

Pour Soro, le choix de Gon Coulibaly pour succéder à Ouattara était prévue depuis longtemps. Gon Coulibaly n’est qu’un successeur choisi.

Soro parle de Gon Coulibaly

M. Soro, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, a soutenu cette position dans une allocution dite solennelle transmise à APA. «… Renoncer à violer la Constitution, excusez du peu, est la moindre des choses. Cela n’en rend pas moins condamnable le dessein présidentiel, totalement assumé, de transférer le pouvoir à un successeur choisi », a-t-il accusé.

Il salue néanmoins la décision de M. Ouattara « de se conformer à notre loi fondamentale » en renonçant à un troisième mandat. Selon Guillaume Soro, cette annonce de Ouattara vise à « séduire » l’opinion publique internationale et obtenir sa « bienveillance ». Pour lui, le chef de l’État ivoirien veut également « détourner l’attention du peuple des vrais enjeux, à savoir le tripatouillage de la Constitution » pour « asseoir le règne d’un clan ».

En outre, de l’avis de M. Soro, c’est le « scénario d’une vraie forfaiture qui se met en place ». « Le pouvoir appartient au peuple, c’est indéniable. Ce n’est ni un héritage, ni un legs. Il ne se transfère pas. C’est au seul peuple de Côte d’Ivoire d’élire le président de la République. C’est son droit inaliénable », a-t-il jugé prêtant à M. Ouattara l’intention de mettre en place un projet de dévolution successorale du pouvoir suprême, par le biais d’une manœuvre constitutionnelle.

Tous contre la reforme de la constitution

Poursuivant, il a dénoncé la réforme constitutionnelle annoncée par le numéro un ivoirien, s’insurgeant à la fois contre la méthode et le moment. « J’en appelle à l’alliance de toutes les forces démocratiques de Côte d’Ivoire. Au-delà c’est à tout le Peuple de Côte d’Ivoire que je fais appel. L’heure est à l’union sacrée, face aux périls qui menacent nos libertés et notre Nation », a conclu M. Soro.

Dans un message sur l’état de la nation, devant le parlement réuni en congrès à Yamoussoukro, la capitale politique et administrative ivoirienne, M. Ouattara a annoncé qu’ il ne sera pas candidat pour l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, annonçant par ailleurs une modification de la Constitution.

Après cela, au terme d’un conseil des ministres extraordinaire, le gouvernement a adopté un projet de loi portant révision de la Constitution. Cette réforme consacre une modification de certains dispositifs concernant le pouvoir exécutif, entre autres le statut du vice-président de la République, proposé pour être nommé avec l’accord du parlement.

Retranscrit par Esther de Dieu

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