CPI-Libération: A quel jeu joue la CPI, en se moquant des prisonniers Gbagbo et Blé Goudé et des ivoiriens?

Pourquoi la CPI se joue-t-elle du président Gbagbo et de Blé Goudé à un moment où certains ivoiriens, les attendent pour apaiser leurs attentes, ardeurs, passions dans le cadre de la réconciliation?

A quel jeu veut jouer la CPI?

C’est quoi le but visé par la CPI en se jouant du président Gbagbo et du ministre Blé Goudé, en donnant de faux espoirs aux ivoiriens qui se reconnaissent en eux ? C’est quelle audience et ses acquittements aux relents moqueurs ?

Pour libérer définitivement des prisonniers politiques ou les réhabiliter, a-t-on besoin de tant d’acrobaties pour produire des cirques dont ils sont des acteurs, en changeant les termes des audiences comme la CPI le fait depuis plus de 9 ans ?

Si c’est pour mesurer leurs audiences sur le terrain de ce que cela peut transformer le cours de la politique ivoirienne, il faut que la CPI se rende compte, autant elle se joue comme elle le fait, renforcera toujours leur crédibilité, leur aura et leur célébrité. A chaque fois qu’on annonce un changement dans le procès, toute la Côte d’Ivoire tremble de ceux en majorité qui les attendent et ceux tapis dans l’ombre qui sont contre, qui n’osent pas s’afficher. Ils veulent voir leurs idoles marcher sur le tapis rouge pour leur retour.

Ce procès se moque des détenus et royalement des ivoiriens. Ils sont acquittés, mais contraints de résider en dehors de leur pays, cela fait plus de 5 mois. Le peuple ivoirien est sorti dans des quartiers populaires comme Yopougon pour jubiler en chantant de slogans du président Gbagbo et si cela se transformait en émeute, on fait quoi?

Pourquoi ne pas en finir une bonne foi pour toute?

Hier soir, un autre communiqué est sorti pour dire qu’ils sont libres, mais pour se déplacer, il faut des autorisations des pays qui les accepteraient et que la CPI valide à ces permissions, la CPI se moque de qui ? Soit, elle prend le courage de les libérer une bonne fois pour toute ou les garde définitivement, dans tous les cas, c’est elle qui détient les manettes, mais ces faux espoirs décrédibilisent son image.

Dans ce communiqué qui fait jaser de joie les ivoiriens, où est sa différence entre les premiers qui ont sanctionné leur acquittement ? Dans la compréhension des ivoiriens, le président Gbagbo et Blé Goudé peuvent logiquement rentrer dans leur pays, tout en oubliant qu’une autre condamnation les attend à Abidjan.

Que gagne la CPI dans tout ça ?

Le président Gbagbo et Blé Goudé sont devenus des martyrs puissants et chaque fois que la CPI provoque leur fausse libération, cela soulèvera des liesses populaires. C’est une réalité palpable et incontestable.

Les ivoiriens aspirent à la cohésion, à la paix, à la tranquillité et veulent se retrouver autour de leur idéal pour se mettre à construire leur pays, ce que fait la CPI, est une distraction qui peut créer d’autres conséquences et des colères qui peuvent envahir des rues et bloquer des journées.

Les passeports de ces deux sont périmés, la CPI le sait très bien. Avec quoi, ils peuvent voyager et qui doit leur établir des laisser-passer ? Pourquoi la CPI trouble la compréhension des ivoiriens, sachant bien que ce qui se passe, ne repose sur rien dutout. C’est trop compliquer tout ça.

A cette allure, quel pays prendrait le risque de les recevoir avec les gros moyens de la sécurité pour leur protection, non, il faut que la CPI soit claire pour ne pas troubler les ivoiriens qui ne cherchent pas à comprendre, pour peu qu’ils entendent qu’ils sont libérés, se mettent en branle alors que c’est faux. Ils sont devenus des prisonniers ambulants puisqu’à tout moment qu’on aura besoin d’eux, ils doivent répondre. Si en pleine réception dans un pays, la cour a besoin d’eux, ils seront obligés de raccourcir leur séjour pour répondre, c’est quelle joie à durée incertaine et limitée.

Non, il faut que la CPI arrête son jeu au lieu de se jouer des prisonniers que le peuple attend pour s’orienter et se définir un nouveau code de conduite dans la politique.

                                                     Joël ETTIEN

               Directeur de publication : businessactuality.com