En quoi, les futures élections françaises font jubiler ces chefs d’Etat africains?

Depuis quelques mois, la France entière est ébullition parce que le pays s’apprête à choisir son président, j’entends ça et là, des africains et non des moindres s’agiter. Le président ivoirien a déjà choisi son camp et son candidat, M. François Fillon, alors je ne sais pas si les présidents africains participent aux votes, mais, bon, j’attends de voir.

Certains africains jubilent et voir que le prochain président fera leurs affaires, mais de quelles affaires, il s’agit pour taper tam-tam et grelots dans des chants liturgiques pour nous empêcher de réfléchir sereinement sur nos vrais problèmes endémiques sans solutions? En quoi, ces élections françaises doivent nous faire languir? Si le président ivoirien a déjà opéré son choix, c’est sans nul doute, qu’il a expédié des marnes d’argent des contribuables ivoiriens pour soutenir la campagne du représentant de la droite française.

Quand un grand pays démocratique comme la France, organise un tel enjeu, on ne s’en jubile pas, mais on en tire les grandes leçons. Voilà que la presse française montre sa puissance. Elle décide et la justice suit. Voilà un enseignement qu’il faut que les africains tirent, du moins les chefs d’état. Je ne crois que si ce déferlement médiatique arrivait en Afrique, ces journalistes et leurs directeurs de publication, seront assis calmement chez eux ou dans leur salle de rédaction? Voilà, ce qu’il faut retenir que de se précipiter comme des canards enchaînés suivant leur guide dansés comme des troupes d’oiseaux sur un champs de riz.

Les mêmes médias français, nous indiquent dans cette élection, qu’ il y a deux grandes tendances qui s’affrontent. La tendance des français qui sont contre le mariage des homosexuels et celle, de ceux qui ont ouvert la porte à ces dérives. De sources concordantes, le pape et toutes les grandes puissances de ce monde sont montés au créneau pour apporter leur lobbying à M. François Fillon et les français, des milliers  veulent que la droite revienne au pouvoir. Si vous suivez bien le déroulement de cette campagne, il y a des enjeux énormes bouleversés par certains médias.

A un moment, la presse a acculé M. Fillon avec des dénonciations sur sa moralité, la force était telle que, dans le camp de la droite et du centre, la peur a commencé à gagner certains caciques. M. Fillon a bravé tout ce vacarme et les soutiens extérieurs, comme ceux du Vatican, et le lobbying des orthodoxes et vers la fin, ont fait basculer la tendance. Il a tenu la barre et le bateau, n’a pas tangué.

Une autre remarque, comment des grandes voix socialistes qui ont participé aux primaires de leur parti, se démarquent d’un seul sursaut pour venir apporter leur soutien à M. Macron, qui  n’a as de parti politique? L’ancien maire de Paris, M. Bertrand Délanoë sort de son silence pour apporter son soutien à M. Macron et tous ceux qui suivent et qui arrivent, observez les très bien, ce sont ceux-là, qui ont fait voter la loi autorisant le mariage des homosexuels. C’est un challenge entre ces deux camps. Qui gagnera?

Mais pour ces chefs d’état d’Afrique qui ne sont pas capables d’appliquer le droit de l’Homme chez eux, ces champions de la violence, ces dictateurs au lieu d’en tirer les vraies leçons, se plaisent à soutenir des candidats, qui, une fois élus, leur permettra des assises solides, en défilant sur le perrons de l’Elysée, comme des robots formatés à venir déverser nos richesses dans les caisses noires françaises, pour pérenniser leur pouvoir.

A tous ces africains qui croient qu’un président français pourrait faire notre affaire, je crois que nous devons nous lever encore très tôt. En tant qu’individus, c’est vrai que dans les meetings de cette campagne française, nous voyons certains noirs soutenir des candidats, mais, une fois à l’Elysée, les données changent car, leur ami élu président, une fois dans l’antichambre où les secrets sont jalousement gardés, ne leur accordera aucune visite. Ne dit-on pas que les pays n’ont pas d’amis, mais des intérêts?

 Joël ETTIEN

 Directeur de Publication