Est-ce que l’Afrique pourra s’en sortir un jour?
C’est avec une lourde tristesse que je vais vous soumettre, ce que j’appelle: « est-ce que l’Afrique pourra-t-elle s’en sortir un jour? »
Le monde bouge. Toutes les grandes puissances de ce monde, sont en train de se battre pour leur positionnement et en Afrique, ce sont des théorèmes ne répondant que sur de la jalousie qui sont proférées tous les jours et certains africains se sont faits des grands spécialistes, pour la destruction non pas pour encourager des initiatives, mais pour les démobiliser ou détruire.
La Chine mène une politique de collaboration avec le reste du monde dans des rapports à profits équitables, alors que les américains luttent contre tous ceux qui ont cette vision de protectionnisme et tôt ou tard, ce combat sera mené en Afrique, puisque c’est le seul continent qui attend que les autres viennent lui dicter ce que ses dirigeants doivent faire.
Les américains ont 800 bases militaires implantées dans le monde et ce n’est pas pour la paix, mais pour intimider ce monde à lui offrir tout ce dont ils ont besoin pour leur suprématie. Nous disons bien 800 bases militaires implantées dans le monde entier.
Cette démonstration de force qui s’exerce sur le monde, dès que quelques africains ayant conscience du danger, désirent s’interposer, qui sont ceux qui les tirent vers le bas, des africains qui se dressent contre leurs propres frères au moment où le monde est tendu. Qui ne sait pas que la France a longtemps pillé les ressources naturelles africaines et s’est ingérée dans le choix de leurs leaders?
Qui ne voit pas le retard des pays africains qui parlent la langue française, sont plombés dans un cycle infernal de coups d’état parce que justement, les vieux accords de coopération sont au profit de la France, ne veulent pas s’adapter ? Alors pourquoi, au moment où, des africains ont pris conscience de ce dysfonctionnement et tentent de ramener cette France à la raison, il se trouve encore et toujours, des africains pour abréger cette volonté. N’ a-t-on pas coutume de dire qu’aucune oeuvre humaine n’est parfaite, mais si on doit se mettre dans des salons se servant des caméras et autres appareils pour attaquer ces nouveaux éclaireurs, les autres puissances trouveront que les africains ne savent pas où se trouvent leurs intérêts.
On nous parle de démocratie, où existe-elle? A force d’ouvrir les portes aux autres, ce sont toujours ces africains pris à la gorge par la civilisation des autres qui souffrent.
On parle de création d’usines de transformation, est-ce un crime? On parle de souveraineté en demandant aux armées d’occupation de rentrer chez elles, est-ce un crime? On parle de représentation de l’Afrique dans les grandes instances qui régissent les normes du monde, est-ce un crime? On parle de monnaie pour que l’Afrique soit enfin libre et autonome, est-ce un crime? Mais alors, c’est toujours les africains qui tirent les autres vers le bas? Ceux qui sont courageux de vouloir inviter ces impérialistes et négriers à la table de négociation, peuvent avoir leur faiblesse, mais quand et qui détient la vérité dans cette lutte de prise de conscience ?
Ibrahim Traoré a fait ci, Assimi Goïta a fait ça, Tiani aussi a fait ça, quand est-ce qu’on pourra s’en sortir? Est-ce la peine de se battre pour des peuples inconscients, se diront-ils un jour et tous vont abandonner le combat et l’Afrique sera le dépotoir de ceux qui luttent en consommant leur détritus et après on s’étonne que ceux qui vont mourir dans les eaux sont des africains, mais s’ils ne sont pas capables de réfléchir par eux-mêmes sur leur propre sort?
C’est facile de critiquer en étant assis dans des salons, chez les autres qui exploitent et pillent que de se rendre à l’évidence pour aider à cette lutte de souveraineté qui effraie, alors qu’on ne peut jamais être libre sans passer par là. Quand on n’a rien à dire, on se tait et on laisse les autres travailler car au regard de ces intellectuels africains peureux et fébriles, l’Afrique est mal partie et ne s’en sortira jamais. On ne lance pas de cailloux en direction du canari.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businesactuality.com