France-Afrique: Ce qui se passe au Gabon n’a rien avoir avec une vraie révolution.
Il faut faire remarquer la différence entre le coup d’état gabonais aux autres coups d’état qui hérissent la France au point d’en faire son tourbillon. Il y a deux coups d’état, celui qui émane d’une vraie révolution et celui qui est suscité par la France-Afrique qui a fait plus de dégâts en Afrique avec la complicité de certains présidents africains.
Un coup d’état révolutionnaire comme, ce fut le cas du Mali, du Burkina Faso et du Niger, est celui-là qui passe par les ports de l’Élysée et du Quais d’Orsay et qu’ils condamnent avec des mots si durs. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger viennent de faire leur coup d’état qui sont les vrais, ce que les amoureux du changement attendent. Ce sont des coups d’état dits révolutionnaires qui, une fois rétablis, fixent des conditions souvent drastiques comme la demande sine Die du départ de l’armée française, des ambassadeurs européens. Ceux-là, surprennent tellement que la France n’a pas le temps de positionner ses médias pour en faire une promotion déguisée comme ce qui se passe sous nos yeux au Gabon. Dans un coup d’état révolutionnaire, les responsables parlent peu quand ils arrivent fraîchement car dans ces genres de choses, les mots comptent et ils ont leur place.
Le peuple jubile dans les rues. Il est tout heureux qui pavoise avec des slogans si durs dans les rues pour accompagner dans la joie les nouveaux arrivants au pouvoir. Les sanctions courent de partout car la France surprise tente vaille que vaille d’intimider les autres grandes puissances à l’accompagner pour chasser les nouveaux maîtres qui menacent ses intérêts.
Il ne faut donc pas crier victoire pour ce qui se passe à Libreville au Gabon. Il est totalement différent d’un coup d’état révolutionnaire voulu par le peuple et les vrais militaires patriotes qui veulent en découdre.
Le coup d’état qui vient de se produire au Gabon n’a rien avoir avec le désir populaire, c’est la France qui, ne maîtrisant plus le fils du vieux Bongo pour ce qu’il a été pour la servitude veut aller ailleurs. C’est juste des militaires commandités par le système qui vont jouer le jeu de la France, en attendant de trouver un vrai gardien, un vrai sous-préfet pour la sauvegarde de ses intérêts. Si, elle n’avait pas poussé les militaires à dégager Ali Bongo, tout le monde était sûr que son premier discours allait dans le sens d’un rapprochement vers les ennemis de la France-Afrique, les BRICS, c’est pourquoi, ils se sont basés sur ce qu’ils vont qualifier d’élections truquées pour justifier leur acte et comme dans ce schéma, tout donnait sur ces constats, alors, ils en ont profité pour dégager la famille Bongo.
Ces nouveaux rois de la nouvelle république gabonaise, vont faire croire qu’ils agissent de leur propre chef, le temps de mettre celui que la France a préparé qui va rentrer dans le jeu sous-peu. C’est pourquoi dans leur connivence, ils ont posté leurs caméras, préparé les journalistes qui vont distiller ce que le système veut que les gens retiennent de ce coup d’état, faussé à la base dans le discours de ces militaires qui prétendent défendre la paix. Depuis quand des militaires défendent la paix ? Les militaires sont formés pour faire la guerre, est-ce que le Gabon était en guerre et contre qui ? Il y a trop d’anomalies dans leur coup de force.
Jusqu’à ce jour, la France continue de crier au retour de l’ordre constitutionnel au Niger parce que là-bas, c’est un vrai coup d’état dit révolutionnaire. Il faudrait que cette nuance soit levée pour éviter des amalgames et pousser la compréhension dans des travers.
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com