Bola Tinubu, président de la CEDEAOA LA UNE AFRIQUE 

Lettre ouverte à la CEDEAO

Jean BLEZON

37, Rue Vercingétorix

94400 VITRY-SUR-SEINE

FRANCE

Vitry, le 25 Août 2023

A Son Excellence Monsieur BOLA TINUBU

PRESIDENT EN EXERCICE DE LA COMMUNAUTÉ ÉCONOMIQUE

DES ÉTATS DE L’AFRIQUE DE L’OUEST (CEDEAO)

60, YAKUBU GOWON GRESCENT,

ASOKORO DISTRICT P.M.B. 401 ABUJA – NIGERIA

OBJET: Lettre ouverte à la CEDEAO.

Excellence Monsieur le Président,

Je viens respectueusement, par la présente lettre, vous exposer des faits que subit l’Afrique noire, notre continent et mère nourricière dont nos deux communautés – la CEDEAO et l’Union Africaine – sont les garants des peuples résidents.

Mais, avant d’évoquer les raisons qui me poussent à vous écrire, je tiens à informer les illustres membres des deux organisations citées ci-dessus, que je me nomme Jean Blezon, né le 15 juillet 1932 à Kéglobly, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. Le citoyen ivoirien et africain que je suis par le sang ne peut fermer les yeux devant des situations aussi graves vécues sur notre continent. Il me paraît important, Monsieur le Président, de revenir sur la petite histoire de cette Afrique qui nous a vus naître. Si tel est que, tous, vous avez fait de grandes études pour être ce que vous êtes aujourd’hui, et prendre la direction de cet immense continent noir, vous me comprendrez.

D’entrée, je me pose la question suivante : l’Afrique se souvient-elle de ses plaies béantes qui ne se sont pas encore cicatrisées ? Il est une période cruciale de l’histoire africaine que vous ne devez jamais oublier, si vraiment vous aimez votre terre noire : elle part de 1435. Déjà à cette date, les Européens se cachaient pour kidnapper des jeunes noirs afin de les vendre comme du bétail. Cela sera connu aux yeux de l’humanité à partir du 1er décembre 1440. Entre 1500 à 1800, la vente de l’homme noir allait atteindre son apogée. Ce genre de commerce humain fleurira comme des roses de nos forêts équatoriales. A ce temps-là, l’homme noir qui est le fondateur de toutes les règles humanitaires et de civilisation, était appelé « sauvage » au XVe siècle. Et le « SAUVAGE BARBARE » est devenu l’homme civilisé, pour nous apprendre ses règles, les règles qu’il a apprises des mains de l’homme noir.

Alors, la vente de l’homme noir sera légalisée par les Blancs pour s’enrichir et dominer entre le XIIIe et le XIVe siècle. Et encore de ces jours cette manière de procéder de l’homme blanc n’a pas changé. Aujourd’hui, au XXIe siècle, les Africains meurent par centaines dans les océans, les Djiadistes préfabriqués par l’Europe pour que l’Afrique soit à la traîne avancent dans tous les pays du continent noir. Mais jamais l’Union Africaine (UA), la Communauté Économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) n’ont organisé la moindre réunion sur ces sujets qui détruisent le continent.

Cela m’amène à dire ici que ces communautés internationales africaines ont signé un pacte de destruction de notre continent, qui a souffert pendant plus de sept cents ans. Pire encore, ces institutions qui devraient travailler pour le bien-être de l’Afrique, la combattent afin qu’elle demeure toujours sous la domination des impérialistes et le néocolonialisme. Ainsi, ces gens qui se disent grands dirigeants du continent africain, sont en réalité les bouffons des Blancs européens, en particulier du gouvernement français devant lequel ils se prosternent. Et pourtant, vos petits-enfants se battent comme de beaux diables pour que l’Afrique puisse s’unir, avancer et reprendre son indépendance économique. Je pense à Nathalie Yamb, Kemi Seba, Franklin Nyamsi, pour ne citer que ceux-là. À travers eux, toute l’Afrique réclame son dû à l’Europe, mais la CEDEAO refuse une telle indépendance pour le continent noir.

Souvent, il m’arrive de me demander pourquoi l’Éternel Dieu a donné les rênes à des personnes qui aiment massacrer les enfants de leurs pays à cause du monde blanc. Nous voyons en effet que l’UA, la CEDEAO et l’UEMOA vendent leurs enfants à l’Europe, et cela ne suffit pas, maintenant il faut qu’elles les tuent elles-mêmes. Parce que ces institutions préfèrent plutôt nourrir les enfants européens que de nourrir leurs propres enfants. Cela est devenu, à ce qui se voit, leur rôle à la tête des pays de l’Afrique noire, notre beau continent qui souffre encore.

Il fut un temps où certains pays comme la Côte d’Ivoire, le Nigeria, le Ghana étaient plus avancés que la Chine. Mais aujourd’hui, que constatons-nous ? Ce sont ces pays qui demandent maintenant le secours économique de la Chine. Nos États restent encore dans la démence qui les a transformés, comme les négriers dans les bateaux qui traversent l’océan. Au lieu d’être les canalisateurs de nos pays, la CEDEAO, l’UEMOA et l’UA forment le triangle parfait de l’esclavagisme.

Et si nous regardons l’indépendance dans la soumission pendant plus soixante (60) ans, qu’est-ce que l’Afrique a gagné ? Quel changement avons-nous observé en Afrique, soixante ans après l’indépendance ? Il nous faut regarder du côté de l’histoire du continent pour agir, selon son passé.

Excellence, si j’écris à la CEDEAO à travers votre illustre personne, c’est parce que pratiquement tous les États d’Afrique ont connu la guerre, et le Nigeria, votre pays, a été parmi les deux ou trois premiers.

Souvenez-vous de la guerre du Biafra le 06 juillet 1967, à cause du pétrole que la France convoitait. Qu’a-t-on vu ? Que s’est-il réellement passé ? Vous en savez plus que moi. Aujourd’hui, l’histoire est sur le point de se répéter : cette même France demande aux pays de la CEDEAO de frapper le Niger, et par là elle mettra en branle son armée qui se trouve sur le sol nigérien, pour plus tard accuser les armées du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée-Conakry d’avoir tué le peuple nigérien. Malheureusement, c’est une perte de temps pour ces soi-disant défenseurs des peuples qui programment la mort des Noirs par procuration française.

Aujourd’hui, tous les petits-enfants qui la plupart du temps vous injurient à travers le continent noir sont vos petits-enfants. Cela veut dire que la CEDEAO, l’UA et l’UEMOA sont devenues les négriers, pour les enfants de l’Afrique de l’Ouest. Le pire est que la CEDEAO n’appartient plus aux Africains. Elle est devenue un instrument de la France, pour tuer le peuple de l’Afrique noire. Or, la majorité des Français ici en France dénoncent votre trahison sur la terre africaine, qui est le berceau de l’humanité, comme le dit le monde.

Le plus dur est que l’Afrique a besoin tous ses enfants pour une liberté qu’ils ont perdue après le règne de l’Homme noir dans l’Antiquité, entre de 3500 à 332 avant Jésus-Christ. En ce XXIe siècle, les Noirs tuent au profit de l’Europe, et personne ne sait si c’est un plaisir pour les dirigeants africains de tuer leurs peuples au profit de l’homme blanc ! Moi qui vous relate tout ceci, je sais que la souffrance des enfants de l’Afrique noire ne fait rien à un dirigeant noir africain. La CEDEAO peut me tuer en un clin d’œil, déjà elle tue le peuple africain qui cherche la liberté ; ce n’est moi, un pauvre vieillard, qu’elle ne peut pas tuer !

Maintenant, vous devrez comprendre que le temps de Dieu est arrivé, et que personne ne peut arrêter le compte à rebours qui a commencé au Sahel. Et ce revirement de situation va s’étendre sur le continent noir comme une traînée de poudre, parce que des présidents soi-disant élus démocratiquement, ne travaillent plus pour les pays d’Afrique.

Aujourd’hui, les institutions africaines sur lesquelles tout le continent noir compte sont devenues le triangle des négriers ! Elles tuent les enfants dans les océans, dans leurs pays, en fabriquant de fausses Constitutions pour garder la main de fer sur les peuples et les précipiter dans les océans, ou encore les affamer sur leur terre. Parce qu’il faut d’abord nourrir la France, l’Angleterre, c’est-à-dire l’Europe, avant de donner les miettes aux enfants africains qui sont considérés comme les petits chiots qui doivent manger les restes de leurs maîtres.

Excellence Monsieur le Président, le Boko-haram ravage le Nigeria depuis des décennies, les Djiadistes ravagent le Sahel depuis l’assassinat de Mouammar Kadhafi. Leurs nids sont au Mali, au Burkina Faso, au Niger, en Côte d’Ivoire, au Togo et au Bénin. La CEDEAO a-t-elle une seule fois siégé pour les combattre ? Je dis non… ! Et maintenant, quand les Européens font don de plusieurs milliards à la CEDEAO, aussitôt elle reconnaît la Démocratie, pour tuer les Africains. Quand les enfants noirs sont massacrés en Tunisie et au Maroc, et que les rescapés meurent dans les océans, la CEDEAO ou l’UA lève-t-elle le petit doigt ?

Comment peut-on se permettre de dire que la CEDEAO va faire la guerre au Niger, étant donné que parmi vous, chefs d’État, certains ont utilisé la France pour s’installer au pouvoir en tuant des milliers de leurs concitoyens ?Je veux parler de Monsieur Bazoum que la communauté internationale présente comme élu démocratiquement. Tous ces chefs d’État africain qui parlent ainsi n’ont-ils pas fait de coups d’État constitutionnel pour se maintenir au pouvoir par le biais de la France ? Nous savons tous que le système français vise à maintenir au pouvoir tout président africain qui tue bon nombre de ses concitoyens pour nourrir les enfants de la France et non ceux de son pays.

Alors, Monsieur le Président, dans quoi nos pays tombent aujourd’hui, si c’est le président de la France qui décide que l’Afrique fasse la guerre contre elle-même ? De nos jours, les institutions européennes interdisent qu’une guerre se fasse entre les pays d’Europe, mais la CEDEAO accepte de combattre le Niger, un pays que la France vole depuis des siècles et qui, par-dessus tout, est qualifié de pays des plus pauvres. Aujourd’hui, les pays de la CEDEAO se réunissent pour sa destruction, au lieu de détruire les Djihads qui tuent les peuples du Sahel !

Monsieur le Président en exercice, je vous dirais bonnement que le Seigneur Éternel Dieu soutient celui qui a raison ; dans ce cas, le Seigneur Dieu est avec le Juste. Maintenant, vous savez qu’à mes 91 ans sur cette terre des hommes, l’Afrique noire est encore dans la servitude entre les mains des Européens, et vous voulez faire la guerre pour qu’elle demeure toujours liée entre les mains de la France. Et pourtant, vous entendez les cris et les pleurs de ces millions d’enfants noirs qui veulent bien briser les chaînes invisibles qui les maintiennent captifs, depuis sept cents (700) ans. Alors que, entre 3500 à 332 ans avant Jésus-Christ, cette planète appartenait à nos aïeux. C’étaient eux les maîtres, pour donner l’intelligence aux hommes que Dieux a créés.

Maintenant permettez-moi de rappeler ceci : depuis fort longtemps l’Europe cherche à détruire l’Afrique à cause de sa richesse immense. Mais elle voudrait que l’Homme noir le fasse à sa place. C’est une manière de reprendre toute l’Afrique de l’Ouest en vous traitant d’ignares, vous, les dirigeants noirs. Nous devons faire attention, c’est un plan bien concocté depuis un certain moment. Aujourd’hui, nous allons faire cette atroce guerre, mais connaissons-nous sa fin, avec tous les pays d’Afrique révoltés ?

Je m’interroge parce que le panafricanisme est bien plus avancé qu’on ne le pense. Alors Monsieur le Président, je puis vous dire que la guerre est la nourriture de l’homme blanc. Elle lui sert de domination ; or notre domination à nous les Noirs, c’est la philosophie sous le baobab. Dans l’Antiquité, les Blancs venaient en Afrique pour leur développement philosophique. Ce fut le cas de Pythagore, Socrate, Platon, Aristote et autres. Aujourd’hui, l’Afrique noire demande sa liberté économique devant le monde blanc, qui depuis plus 63 ans indépendance est toujours emprisonnée entre les mains de l’Occident.

Pour terminer mes propos, je vous saurais gré de refuser l’esprit guerrier qui veut se lever contre le continent noir, par le biais de la France sur le Niger, que la CEDEAO va combattre. À ce moment-ci, la France n’a qu’un objectif malsain : déstabiliser tout le continent africain. Que ce projet ne prospère point !

Comptant sur votre sagesse, je vous prie d’agréer, Excellence Monsieur le Président en exercice, l’expression de ma considération distinguée.

Jean BLEZON

Écrivain Penseur







Related posts

Leave a Comment