France/Présidentielle: Une élection qui dépasse l’entendement

De onze candidats qui compétissaient pour l’élection présidentielle française, la surprise a été de voir, Macron et Marine le Pen au deuxième tour. Que retenir de cette élection dite de magique pour les africains?

Les médias français ont réussi à fabriquer un présidentiable pour une vieille France qui a dû mal à se départir de ses vieilles habitudes. Bravo médias français!

Si Macron est élu président de la république française, quelle marge de manœuvre lui reste-il?

D’abord, dans les vieilles habitudes françaises, certains vieux français ne peuvent pas admettre qu’une personne qui n’a pas de parti politique, brigue la magistrature suprême de  leur pays. La droite, frustrée de tout cet acharnement orchestré contre leur candidat Fillon, garde une grosse rancune très tenace qui, leur a privé le droit et voir leur parti politique reculé pour longtemps.

Du coup, ils vont s’organiser aux législatives pour empêcher le futur président de la république de gouverner, même si Macron désire gouverner par ordonnance. Pareil pour les socialistes. La France s’apprête t-elle à vivre des moments chauds de son histoire?

Il lui sera difficile de gouverner. Quelle leçon retenir de cette élection française pour l’Afrique?

Il faut retenir que le monde est entrain d’écrire une nouvelle page de l’histoire politique. Voir, Macron au deuxième tour de cette élection, est un grand signe. S’il est élu président de la France, alors, il va se poser la question des rapports France-Afrique.

Pendant que sur le continent, il y a des chefs d’état, qui ont plus de 40 ans de pouvoir et certains faisant l’âge du grand père de Macron, qu’il faille trouver des interprètes entre lui et ces chefs d’état africains, qui vont vouloir vider les  caisses de leur pays pour venir séduire le nouveau jeune chef de la république de la France qui, pour comprendre le mécanisme qui spolie l’Afrique, les invisibles de l’Elysée, seront obligés de l’assister, le former, le formater en vue de toujours tenir l’Afrique dans la sécheresse. Est-ce qu’un jour, les chefs d’état d’Afrique, accepteraient qu’un jeune de moins de 40 ans leur succède?

Si c’est le front national qui passait? Faut-il en avoir peur? Je dis non! La leçon de morale serait importante et capitale car, quand en Côte d’Ivoire, les ivoiriens, voulaient qu’on leur reconnaisse leur ivoirité, le ciel leur était tombé sur la tête. Marine le Pen prône à qui veut l’entendre, la francité et elle en a pris pour se retrouver au deuxième tour.

Les étrangers qui ne seraient pas en règle, seront obligés de quitter le territoire français. Si, la présidente veut sa France, accepterait-elle de voir la réalité en face de la France-Afrique et appliquer la non-ingérence dans la politique africaine? Cela voudrait dire que les africains ne voudront plus faire de la France, un eldorado et que chacun se sentirait mieux chez soit.

Donc, les africains ne viendront plus mourir sur les eaux et ils profiteront des richesses de leur continent. Des professeurs d’université, des médecins, des cadres africains, obligés de faire de la sécurité en France pour faire bouillir la marmite, quelle honte pour un pays qui nous a imposés sa langue et qui refuse la réciprocité!

Déjà, ils se racontent que le président ivoirien, M. Ouattara serait dans l’hexagone pour figurer parmi, les premiers présidents africains à avoir serré les mains fraîches du nouveau président français. Très bientôt, nous allons assister au ballet diplomatique des chefs d’état africains venir se prosterner devant leur petit-fils devenu, président pour espérer s’éterniser au pouvoir. Le parrain français est cependant trop jeune pour comprendre tout ça, mais bon attendons de voir.

Le jour où, on arrêtera, nous africains, de remplir les rues pour recevoir, un simple ministre français, le jour où, nos chefs d’état auront ce courage de forcer le destin de notre continent à se faire respecter, le jour où nos chefs d’état comprendront que le monde tourne des pages pour écrire l’histoire, le jour où, nos chefs remettront en cause, la monnaie (le franc CFA), l’Afrique respirera ouf. Car, pour certains, les africains ne font pas partie du grand monde, les raisons des maltraitances à notre égard.

J’ai suivi la campagne de ces élections en France, à aucun moment, personne ne s’est préoccupé des maux chroniques dont souffrent les africains. Les quelques rares qui en ont osé, on les a appelés tous des petits candidats.

Alors, quoi retenir? Servons-nous des exemples et des leçons majeures que le monde entier est entrain de se doter, et pardon, à nos légendaires maillons de s’inspirer de ce qui se passe et d’en tirer les bons offices  pour la survie de ce continent qui a tout et dont on lui prive de tout pour son épanouissement.

Si cette élection marque, une surprise, rentrons nous aussi, dans cette surprise pour en tirer les grandes leçons.

Joël ETTIEN