Gabon/Dialogue national: Les conditions de Louis Gaston Mayila

Au Gabon, le dialogue politique national, convoqué par Ali Bongo Ondimba pour fonder une nouvelle République et réconcilier les Gabonais après la dernière crise postélectorale, rentre dans sa phase finale.

Et vendredi 5 mai, l’ancien directeur de cabinet et ancien ministre d’Omar Bongo a brisé son silence. Louis Gaston Mayila, proche de Jean Ping, a déclaré dans une conférence de presse qu’il était prêt à aller au dialogue si Alpha Condé, président de l’Union africaine, en est le médiateur.

La sortie de Louis Gaston Mayila est la principale nouveauté du dialogue convoqué par Ali Bongo. L’ancien tribun de la campagne de Jean Ping a brisé son silence après avoir lu dans la presse locale que le président Guinéen, Alpha Condé a été nommé, par le secrétaire général de l’ONU, médiateur onusien du dialogue politique en cours au Gabon. « Condé ne vient pas au Gabon, je n’irai pas au dialogue. Si Alpha Condé vient au Gabon, qu’il se présente comme étant médiateur désigné par les Nations unies, qu’il rencontre les acteurs des deux camps, j’irai à ce dialogue », martèle Louis Gaston Mayila

Cette déclaration pourrait être considérée comme un lâchage de Jean Ping ou un départ de Louis Gaston Mayila vers la « soupe » nationale. « Jean Ping est mon ami. Ceux qui sont allés à la soupe, sont allés parce qu’il y en a qui ont voulu prendre des voitures. Vous voyez chez moi, si on me donne une voiture, je n’aurai même pas la place de la garer. Je n’ai pas besoin d’aller à la soupe. »

« Arriver à quelque chose de positif »

La représentation en Afrique centrale du secrétaire général de l’ONU ne confirme pas la désignation d’Alpha Condé comme médiateur du dialogue gabonais.

Qu’à cela ne tienne, Paul Biyoghé Mba, ancien Premier ministre et membre du gouvernement d’Ali Bongo, dit tout le bien de ce dialogue : « Je suis convaincu que nous allons arriver à quelque chose de positif. Et on va faire en sorte que ceux qui n’ont pas pris part regrettent de ne pas être venus parce que ce que nous allons faire, c’est pour le bien du Gabon. »

Officiellement, le dialogue prend fin mercredi 10 mai. Ce délai pourrait être rallongé ou non, selon Faustin Boukoubi, chef de la délégation du pouvoir.

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