Madagascar: la Cnidh réclame justice dans l’affaire des cinq villages brûlés

A Madagascar, la Commission nationale indépendante des droits humains (Cnidh) n’oublie pas les habitants d’Antsakabary. En février dernier, près de 500 habitations de cinq villages de cette localité du nord du pays ont été incendiées volontairement.

Deux mois après, toujours aucun résultat ni aucune arrestation. Dans la matinée du vendredi 5 mai, la Cnidh – qui a envoyé aussi ses enquêteurs sur place – a déposé son rapport à l’Assemblée nationale, en espérant que les députés se saisissent de cette affaire.

Dès le début, les habitants ont accusé une quarantaine de policiers, venus enquêter sur la mort de deux de leurs collègues, tués par la foule, lors d’une vindicte populaire. Les villageois les accusent d’être les auteurs de ces incendies. Il s’agirait d’un acte de représailles, selon eux. Depuis, une enquête mixte composée de gendarmes et de policiers a été envoyée pour faire la lumière sur cette histoire. Faute de résultats, la Cnidh a remis son rapport d’investigations au bureau permanent de l’Assemblée nationale et espère ainsi relancer l’enquête, au point mort depuis plusieurs semaines.

« On ne voudrait pas que, parce que cela s’est passé dans un lieu isolé, rural et très difficile d’accès, ce qui s’est passé là-bas soit éclipsé. En même temps, nous demandons, dans le rapport, que la police nationale ne soit pas partie prenante dans la conduite de l’enquête parce qu’elle serait à la fois juge et partie. Nous espérons donc que ce rapport aide à faire bouger un peu les choses », a déclaré, à RFI, Mireille Rabenoro, présidente de la Cnidh.

Tortures, pillages, maltraitances psychologiques, atteinte à la pudeur, extorsion d’aveux… C’est le constat de la Cnidh – en plus des incendies criminels – après une semaine d’enquête à Antsakabary.

Si l’organisation attribue clairement ces exactions aux éléments de la police, l’enquête administrative, menée par une équipe de gendarmes et de policiers, n’a pour le moment rien donné. Le ministère de la sécurité publique indique que la deuxième phase d’investigations est lancée. Les agents de l’Etat incriminés par les villageois « vont être auditionnés », précise-t-il.

Alors que la Cnidh a appelé, dès le mois de mars, à la prise de sanctions administratives contre les policiers soupçonnés d’être impliqués dans cette affaire, ces derniers sont, pour l’heure, toujours en poste.

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