Culture du riz en Côte d'IvoireCÔTE D'IVOIRE 

Il faut encourager les paysans à cultiver ce qu’ils consomment.

Le salon international de l’agriculture , le SARA, a fermé ses portes à Abidjan et nous y avons vu des prouesses. Bravo pour le succès de cet évènement agricole international!

Nous sommes en période d’éveil et de réveil. La Côte d’Ivoire a été le premier producteur mondial de cacao, mais que sont devenus les parents-paysans de cette culture de rente dont les prix sont fixés dans des capitales inaccessibles à ces producteurs?

Il faut avoir le courage de changer de paradigme. Les planteurs africains ont trop donné, sans jamais rien recevoir, il faut tout changer.

Aujourd’hui les inciter à produire ce qu’ils consomment, ferait d’eux des planteurs-chefs d’entreprise-autonomes, mais ils seront les maîtres à fixer le prix de leurs productions. Le prix du cacao est passé à 1000 frs, c’est-à-dire, 1.50 euro, pendant ce temps, ceux des produits de consommations sont à plus de 10 euros le kilo.

La tomate, le gombo, le piment, les carottes, concombre, etc sont fluctuants et plus valorisants. On n’a pas besoin d’attendre 12 mois pour entrer dans la production. Ils sont eux-mêmes leurs chefs. Non seulement ils en consomment, ce qui va leur permettre de prolonger leur espérance de vie, et changer leurs conditions de travail, parce qu’ils mangeront sains et bio.

Depuis bien longtemps, les noirs ont été utilisés pour alimenter les européens, sans rien recevoir en retour, nous disons que ça suffit.

Ils ont là, des opportunités et occasions pour se prendre en charge et faire face à leurs charges de scolarisation de leurs enfants et vivre décemment sans attendre que les européens soient contents de fixer le prix de ce qu’ils consomment et qui sont produits en terre africaine. Il faut donc arrêter de les inciter à produire pour les autres, il faut qu’ils le fassent pour eux-mêmes.

Sur une seule superficie, ils peuvent produire plusieurs produits alimentaires et le surplus peut se vendre chez les autres. Pendant que les pays du Sahel sont des grands producteurs d’oignons, pommes de terre, sorgho et j’en passe, la Côte d’Ivoire peut produire les autres produits à cause de la pluviométrie et de ses terres riches. Déjà, la banane, le manioc, les produits exotiques sont produits de manière parcellaire, il faut encourager les parents à s’y donner sérieusement et ils gagneraient pour leur santé. Les bas fonds ivoiriens peuvent nourrir en riz toute la sous-région africaine en riz, comme certains pays asiatiques en ont fait leur culture de base pour devenir riches, il faut le faire aussi pour les africains, surtout pour les ivoioriens.

En plus, les consommateurs du café et du cacao, sont en train de trouver des additifs pour remplacer les produits naturels, donc d’ici peu de temps, les parents-paysans seront livrés à eux-mêmes. Comme il n’y a pas de prévoyance en Afrique, c’est l’occasion d’inciter à la culture des produits de consommation.

Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions car il s’agit de la vie de milliers de parents qui n’ont que leur terre pour vivre. En plus, ils n’ont aucune assurance ni de. prévoyance. Pourquoi les faire souffrir autant?`Le salon international de l’agriculture a fermé ses portes, ce sont des conclusions que nous avons retenues.

                       Joël Ettien 

     Directeur de publication: businessactuality.com

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