La route des beaux cœurs

Sur mes 31, je regarde le temps et mes chaussures​

La dernière chanson embaume mon calme en sourdine​

Aujourd’hui, c’est enrichissant​

Je cherche le verbe doux pour m’orienter​

Deux charmants se tiennent la main​

Je joue à ma bonne parole pour enjamber leur griffe​

Je cherche la rue des beaux cœurs

Mon nez souriant des petites sueurs fébriles

Mon front respire la palpitation, ma grande récré au regard poignant​

J’ai pris mon temps pour bien mesurer la rue des beaux cœurs​

Difficile d’être conquérant​

Mon intérieur est plein de décors somptueux​

La rue est propre, à chaque pas, son soleil​

Elisabeth, n’est pas Isabelle​

Mes pas d’amour en chemin claironnent le temps d’un souvenir​

J’approche et je tremble

La rue des beaux cœurs

J’aperçois la fumée blanche au-dessus de la crête ​

Devant moi, pas de fleurs d’amour​

Quand soudain, mon épaule trésaille​

C’est elle qui me pose son parfum​

Ma tête, mes lèvres, sont enfouies ​

Laurence n’a pas attendu et n’a rien vu de mon apparat ​

Mon corps me donne le vertige​

Je voudrais que ça dure 100 ans, jusqu’à ce nos yeux se taisent.

                                                                         Joël ETTIEN​

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