L’adresse de Ouattara prévue le 18 juin donne de l’insomnie à ses militants.

Le président ivoirien Alassane Ouattara va s’adresser à la nation le 18 juin prochain et dans son propre camp, les cœurs battent à la chamade, car personne ne sait ce qui sortira ce jour quand ils sont tous nombreux à le supplier de rester au pouvoir. Cette adresse donne de l’insomnie à ses militants et sympathisants qui sont dans les temples de prières pour que Dieu l’inspire à rester.

Nous faisons partie de ceux qui ont estimé que dans ces occasions qui engagent la nation, il serait mieux qu’il s’adresse à la nation par dévers les deux chambres et voilà que nos suggestions ont été prises en compte et c’est tant mieux. La démocratie l’enseigne et si l’on veut s’en servir comme mode de gouvernance, c’est normal que ses règles élémentaires soient respectées.

Maintenant qu’il veut procéder par ce principe basique, dans son propre camp, c’est le suspens et les cœurs battent si vite que si au cours de cette adresse, il déclinait leur offre de se représenter à nouveau, beaucoup quitteront l’hémicycle en pleures. Mais beaucoup sont confiants qu’il leur dira oui, au regard selon eux, des grands projets entamés et non encore achevés, il doit rester.

Pour prendre sa décision, il a été obligé de quitter le pays pour éviter les nombreuses visites pressantes sur la question de rester à vie au pouvoir. Cette pression psychologique que vit actuellement le président ivoirien, se déverse sur tout l’ensemble des ivoiriens qui n’entendent que ça en longueur de journée sur les chaînes de télévision, dans les journaux et sur la toile. Comme une ceinture, le refrain de cette sollicitation est devenu viral et on attend.

Le président ivoirien se sent fatigué et il le dit, mais, comme publiquement, il semble ne pas avoir formé un vrai successeur, on comprend aisément, la panique de ses militants qui ne voient que lui comme leur unique cheville ouvrière. La charge est lourde pour lui en ce moment car nous savons qu’il reçoit beaucoup de sons concordants et discordants à l’acceptation ou non de ces appels pressants.

Il a une noble chance par contre, l’absence d’une opposition déconstruite, avide d’idées, se livrant plus à des invectives que des propositions concrètes et des critiques des actions gouvernementales, ce qui suppose que quiconque il présentera, le match sera serré mais pas impossible.

Ils sont en train de dérouler le scénario des élections de 2025 sous nos yeux. Ils se déclareront vainqueurs  et toutes contestations seront réprimées sous le prétexte de troubles à l’ordre public. C’est un vieux film projeté un peu partout dans le tiers-monde, nous dit un observateur sociopolitique. En tout cas, selon ces observateurs, il ne faudrait pas qu’il fasse comme le président Houphouët mais plutôt comme le président sénégalais Senghor, qui, une fois éloigné du pouvoir, a eu un point de chute honorable et a été nommé à l’académie française. Jupiter commence à rendre fous ceux qu’il veut perdre.

                            Joël ETTIEN  

  Directeur de publication : businessactuality.com