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Le cas Côte d’Ivoire: Le rendez-vous raté !

Il n’est un secret pour personne, sauf de polichinelle, que dans ce pays nommé Côte d’Ivoire dirigé par Alassane Dramane Ouattara, les portefeuilles ministériels gérés par les cadres, y compris ceux du PDCI-RDA, autres que RDR ou issus d’un parti à la remorque, sont des coquilles vides.

Ces ministres souffrant dans leur chair occupent la dernière place dans la répartition des budgets. L’essentiel du budget est consacré à l’éducation, au budget et portefeuille de l’Etat, à l’économie et finances, au transport, aux eaux et forêts, au plan mais aussi et surtout à l’agriculture, au commerce et à la sécurité. Que le gros du budget soit alloué à ces ministères ne devrait, a priori, poser aucun problème. Mais qui détient ces ministères, suivez mon regard !

Avec cette pratique, qui a pour nom le ″rattrapage ethnique″ ou la récompense des militants RDR ou assimilés, un constat s’impose : des centaines de hauts cadres qui occupaient, avant Ouattara, des postes de Directeurs centraux, Directeurs généraux, de Présidents de conseil d’administration ou d’Ambassadeurs sont contraints de rester à la maison en attendant leur retraite dans 5 ans pour certains ou 15 ans pour d’autres. Quelles fautes ont-ils commis ?

Aucune faute, mais ils sont simplement victimes de leurs appartenances tribale, régionale, ethnique, religieuse ou politique. Ces jugements affectifs et émotifs d’appartenances, qui relèvent du subjectivisme éhonté, considérés par Alassane Dramane Ouattara et son clan comme le meilleur baromètre pour faire la promotion des hommes, plus que les compétences et l’expérience, sont les seuls critères qui règlent les carrières sous ce régime.

Quels gâchis pour un pays, en voie de développement, que de former aussi chèrement et de payer des cadres civils à ne rien faire si ce n’est  croupir sous le poids du désœuvrement et des misères abyssales ?

Autre incongruité, de plus, des rebelles d’hier issus du clan, sans grades, sont élevés au rang de colonel et bombardés à la tête des hauts commandements de la défense interarmées. Quels gâchis pour un pays, en voie de développement, que de former si chèrement des cadres dans les forces de défense et de sécurité et de les  cantonner aux abonnés oisifs sous les ordres des ‘’marmitons’’ ?

Une telle gouvernance englue l’épanouissement individuel et collectif des populations (affamées, appauvries) dans une tour d’ivoire intenable et secrète des sentiments d’amertume, de chagrin, d’aigreur, de rancœur, de mécontentement et d’inimitié auxquels se mêlent une prolifération des poches d’insécurité. Comme si ces sentences, injustement, infligées à ces malheureuses populations, privées de tout, ne suffisaient pas, celles-ci sont aussi accablées par des enlèvements et tueries, ces temps-ci, dans nos communes.

Toutes choses qui portent foi de la mauvaise gouvernance. Il est aussi un fait, peut-être élémentaire, mais combien expressif, que dans la hiérarchisation des informations à la télévision, à la radio ou dans la presse écrite d’Etat, les reportages relatifs à la vie de la Nation, ces faits de tuerie incriminés tout comme la pauvreté de la masse sont positionnés en dernier ou pas du tout. Cette marginalisation dont souffrent les populations ivoiriennes ne cause, a priori, aucun problème particulier à nos gouvernants.

Toutefois, elle offre matière à réflexion en ce 21éme siècle, où le monde bouge et se caractérise par une concurrence impitoyable, une compétition aiguë dans tous les domaines de la vie démocratique. A cet effet, il importe de se demander : qu’a de mieux, la Côte d’Ivoire d’Alassane Dramane Ouattara, en matière de justice et de traitements de prisonniers politiques, à donner au concert des nations ?

De quel instrument authentique dispose-t-elle en matière de réconciliation nationale des Ivoiriens, de désarmement, de paix et de justice sociales pour affirmer son identité moderne ? Sur quel critère crédible peut-elle s’appuyer pour assurer son équité dans la répartition harmonieuse des richesses pour impulser son développement?

Considérons ici le développement dans son sens générique qui sous-tend et focalise toute la dynamique de l’action humaine aussi bien dans l’économique, le social que le culturel. Vraiment sous Alassane Dramane Ouattara, on peut affirmer, sans risque de se tromper : Côte d’Ivoire, le rendez-vous raté !

Bienvenue-Bruno SOMPLEÏ

Militant du PDCI-RDA

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One Thought to “Le cas Côte d’Ivoire: Le rendez-vous raté !”

  1. Les ivoiriens souffrent à ce point

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