Le monde du désert
Si mon 1er cri du cœur, avait suscité tant de débats
Maman heureuse était joyeuse de ce cri
Et j’ai fait partie de ce monde de désert
On dit toujours des choses et on fait leurs contraires
C’est ça qui nous fatigue, notre histoire
Trop d’ingérences qui abîment la vie des cris, sans échos
Notre vie, richesse perdue dans l’océan du désert
Pendant qu’ils broient notre sang, qui résiste à sa rougeur
La vie part avec toutes ces branches pour vider les arbres de leurs feuilles
Et la reine-mère, perd ses tout-premiers nés
Le sol disparaît à la course de notre soleil
Ils sont partis avec nos valeurs volatiles dans l’air si chaud
Arrivés juste pour repartir, tout se passe, oh douleur
On nous vole notre racine pour nous applaudir comme des envahisseurs
Sur ces routes-cimetières, sans tombes
Les traces se lèvent sans traces, avec des poussières embaumant l’air
div>Siaka, Fofana, Touré, Inza, Fanta, Sylla, Fatoumata, oh courage et vigueur
Vos traces en larmes touffues, laissent des traces orphelines, sur le tabouret
L’étendu de votre désire, nourrit leurs eaux troublantes
Ah la pause, et voilà, encore, nos semblables qui ne nous reconnaissent pas
Notre couleur se teint en noir qui nourrit leur folie de nos hurlements
Rien ne s’arrête et tout repart
Le monde de désert qui coupe la vie des innocents fouettés par des inconscients
Sur la tombe du départ, nos valeurs s’envolent sur leurs regards
Ces vautours voraces, s’enferment sans nous voir, parce que nous sommes sales
Notre terre est propre et nous la regardons, pués de mouches
On a fait tout ça pour ça, oh putain.
Joël ETTIEN