Afrique, le champ de bataille des autresA LA UNE AFRIQUE 

Le retard n’est pas dû aux autres mais aux africains eux-mêmes.

L’Afrique n’est pas maudite. Si elle l’était, elle n’aurait pas assez de richesses naturelles. Elle n’est pas maudite, mais ce sont ceux qui gèrent son destin qui sont étourdis.

Il y a des pays qui n’ont pas ce que possède l’Afrique qui se sont développés et sont devenus des puissances à craindre, quant à l’Afrique, ses dirigeants sont toujours ou se donnent cette contrainte d’aller investir chez les autres, construire chez les autres, mettre leurs fortunes dans les banques des autres pour laisser mourir leurs propres compatriotes.

Les banques ne sont pas faites pour aider au développement, puisqu’elles sont là que recevoir des dépôts et les investisseurs locaux ont de très bons projets bancables, mais les conditions d’obtention des crédits dans ces banques, sont telles que vers la fin, il y en a qui meurent avec sous leur matelas, des projets qui pourraient nourrir toute une région. Là aussi, les présidents africains ne veulent pas lutter pour contraindre ces banques à devenir de véritables soutiens au développement de leur pays. 

En Côte d’Ivoire par exemple, pour un opérateur qui veut solliciter un prêt bancaire à hauteur de 10 millions, les garanties que les banques lui demandent sont tellement impensables puisqu’elles sont toutes devenues des banques de dépôts. On constate à cet effet, la prolifération des micro-finances qui ne remplacent pas la fonction première des banques.

Comme ces dirigeants ne se font pas soigner sur place, ils ne savent rien de ce qui passe dans les centres de santé dépourvus parfois de médicaments de premières nécessités et deviennent des mouroirs.

Comme ils ne scolarisent pas leurs enfants dans les écoles locales, ils ne savent pas que l’enseignement et la formation ne sont pas de qualité, mais produisent des chômeurs.

Les exemples sont légions et de par cette volonté de vouloir satisfaire leurs mandants, ils laissent leur continent dans la misère pour aller nourrir ceux qui n’ont pas faim, les occidentaux. Certains jeunes luttent pour devenir des grands sportifs, de grands artistes, les secteurs liés aux efforts physiques.

Il faut former des ingénieurs, des grands techniciens, des médecins, des pharmaciens, des citoyens capables de faire de la recherche pour sortir ce continent de ce gouffre.

L’Afrique n’est pas maudite, ce sont ses dirigeants qui croient qu’en demeurant éternellement au pouvoir, faisant fi de leurs constitutions, produiront des miracles. Ils sont tous gourmands sans vision. Ils refusent d’écouter ceux qui peuvent leur faire des suggestions et se font toujours entouré par les membres de leur famille et c’est la dictature, l’état policier car en voulant protéger leurs gabegies, passent par la voie de la violence et remplissent les prisons pour les mêmes délits, troubles à l’ordre public, incitation à la haine, etc.

Parfois ceux qui sont enfermés, détiennent des clés pour ouvrir des portes pour actionner le développement, mais on préfère les enfermer que de leur donner la possibilité de produire à partir de leur savoir, leur compétence et l’Afrique tourne en rond et ce n’est pas la faute aux autres, mais le retard de ce continent dépend de ses propres fils.  

Si l’Afrique était maudite, Dieu n’allait pas lui donner autant de richesses diversifiées. C’est la gestion qui pose des problèmes parce que la plupart de ses dirigeants, ne sont pas élus par leur peuple, mais cautionnés par les occidentaux à qui, ils sont obligés de satisfaire avant de penser à leurs compatriotes qui n’existent pas souvent dans leur calendrier et programme de société. On en est là.

                                Joël ETTIEN 

          Directeur de publication : businessactuality.com

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