Réunion des membres de la CEDEAOA LA UNE AFRIQUE 

Les États de l’A.E.S ont eu raison de se retirer de la CEDEAO

Les États de l’A.E.S ont eu raison de se retirer de la CEDEAO sans délai, justement pour leur survie. D’abord, ayant vite compris qu’ils ont une même communauté de destin, ils ont rapidement mutualisé leur défense, leur aspiration à la pleine souveraineté étant terriblement menacée par les occidentaux qui voient ainsi le Sahel leur échapper ;ensuite leur stratégie commune du « Sahel Exit », les couvrant d’une épaisse carapace face aux coups de boutoir d’une CEDEAO au service d’un Occident craignant un changement systémique de cette région dans un cadre géopolitique global , a fauché l’herbe sous les pieds de la CEDEAO qui sert d’épouvantail des occidentaux.

En effet l’Occident craint une adhésion rapide de ces trois pays au sein des « BRICS » et sa stratégie pour empêcher une telle adhésion d’une part, pour détruire l’AES d’autre part ,devrait passer par la CEDEAO (application des termes de son protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance avec leur interprétation bien sûr); ainsi avec le départ de ces trois pays, la CEDEAO n’a plus de moyens légaux de s’immiscer dans leurs affaires, à moins qu’elle ne leur tombe dessus de force (au mépris de la légalité internationale) comme elle a tendance à le faire en prétextant que pour elle, ils restent toujours membres (forcés ?) de par sa volonté à elle, donc jusqu’au 27 janvier 2025 comme le prévoit les règles de la CEDEAO qu’elle même viole en toute impunité ,de même que le droit international maritime ( des raisons du Sahel exit).

Ceux qui craignent pour des problèmes multiples ne doivent guère s’inquiéter. Nous avons tous besoin les uns des autres; je dirai même eux plus que nous. En effet (l’AES constitue hinterland de la CEDEAO, les pays sans débouché sur la mer)nos trois pays font vivre les ports maritimes des pays de la CEDEAO pour presque moitié des frets(hormis le Cap-Vert, la Guinée -Bissau, le Nigeria?

Leurs ports vivent en grande partie de nos exportations et de nos importations; en sus nous constituons les plus grands marchés des produits de leurs usines manufacturières. L’AES est dans l’UEMOA (zone de libre-échange) jusqu’à preuve du contraire, donc le problème de libre circulation des personnes et des biens ainsi que d’établissement ne se pose pas encore dans cet espace CFA. Pour les autres pays nous continuerons nos relations de manière bilatérale ( rôle de notre diplomatie). Il est impératif pour nous de comprendre que notre sortie de la CEDEAO ne veut pas dire « fermeture de frontières  » entre nous. 

Sidi Mohamed Diallo

Related posts

Leave a Comment