guillaume soro, un regard ambitieuxCÔTE D'IVOIRE 

LETTRE OUVERTE À MONSIEUR SORO KIGBAFORI GUILLAUME, ANCIEN PREMIER MINISTRE ET PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE DE CÔTE D’IVOIRE (2012-2019): RAPPEL DES FAITS MALHEUREUX DE NOTRE PAYS, LA CÔTE D’IVOIRE

Cette lettre est bien destinée à Monsieur Soro Kigbafori Guillaume, ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, à qui je souhaite bonne arrivée sur la terre africaine après tant d’années d’exil. Nous prions tous que le Seigneur, l’Éternel Dieu, vous soutienne dans vos démarches de paix pour notre nation qui se trouve déjà entre les mains des Illuminati.

Avant d’aller plus loin, je rappelle que je suis un homme des lettres. À l’état civil, je me nomme Jean Blezon, né le 15 juillet 1932 à Kéglobly, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. J’ai été esclave des colons français pour construire des routes ; mon père a également été esclave avant d’être réquisitionné pour les travaux sur la route. Parti pour les travaux forcés alors que j’avais deux ans et demi, je ne l’ai revu par la grâce de Dieu qu’à l’âge de treize ans, « mais j’étais sur la route au moment où il arrivait ».

Dois-je également rappeler que j’ai été l’enfant du général Fani à la première compagnie de l’armée française, de 1948 à 1950 à Bouaké. À ce moment-là, il était sergent-chef dans l’armée et instituteur de peloton II pour certains caporaux et caporaux-chefs, pour avoir le grade de sergent-chef. Le chef Fani avait deux femmes, chacune portant son enfant sur le dos. De temps à autre, quand mon père allait en patrouille pour une semaine, c’était le chef Fani qui nous gardait, ma mère et moi. Mon père avait un autre ami, un caporal-chef d’origine moré de Ouagadougou qui est devenu douanier à Abidjan dans les années 1956 à 1959, sous la colonisation française.

Venons-en à l’essentiel : en 1945, lorsque nous avons entendu parler d’un libérateur du nom de Dia Houphouët, qui viendrait libérer la Côte d’Ivoire, vous ne pouvez imaginer notre joie ces jours-là, Monsieur le Premier ministre. Malheureusement dans ce pays, chaque enfant se bat pour son clan et son ventre, et le pays se meurt.

D’aucuns me demanderont pourquoi j’en parle dans une lettre adressée à un Premier ministre et de sur croît président de l’Assemblée nationale. C’est simple ! Il y a de cela deux décennies, le 06 octobre 2OO2, 60 gendarmes et 50 de leurs enfants ont été abattus, dont un gendarme égorgé dehors, à ciel ouvert ! De même, 37 jeunes filles baoulés et 100 autres personnes ont été tuées à Anonkoua-Kouté ! Pour que leur sang serve de breuvage ! Dans la région du Grand Ouest, là-bas en pleine forêt, il n’y a personne ; ou si vous trouvez des gens, ils sont éliminés pour que cette partie de la Côte d’Ivoire reviennent aux allogènes. On dénombre 52 000 morts, et les vivants se voient dépossédés de leurs biens par les allogènes : terres, maisons et même femmes. La mémoire collective ne doit oublier.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/dd/Carte_topographique_de_C%C3%B4te_d%27Ivoire.png

Monsieur le Premier ministre et président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, voici le pays, pour ne pas dire l’héritage de Félix Houphouët-Boigny que vous voulez diriger. La Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International(FMI) veulent s’emparer de la région du Grand Ouest, c’est-à-dire deux-tiers des Krou et Dan, à laquelle s’ajoute la région des Agni. La Côte d’Ivoire est mise dans une situation dangereuse par ses propres enfants qui la vendent aux étrangers. Aujourd’hui à l’ouest, il ne reste plus que Danané, Man, Vavoua, Daloa, Sinfra, Gagnoa Lakota, Sassandra et San-Pedro. Où sont passées les autres villes de l’ouest du pays ? Alors Monsieur le Premier ministre, que sont devenues les autres villes de la région wê et dan, à savoir : Duékoué, Guiglo, Toulepleu, Kouibly, Facobly, Taï, Bloléquin, Bangolo, et encore, etc. Que sont-elles donc devenues ?

Ce n’est un secret pour personne qu’au cours d’une réunion de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, il a été dit de remplacer les Ivoiriens par des allogènes. Si tel est le cas, la Côte d’Ivoire aura une nouvelle carte sur laquelle il n’y aura plus de Wê, de Kroumen et de Dan ; et encore toutes les régions d’Abengourou, Bongouanou, Daoukro, Grand-Afféry, Arrah, Agnibilékrou, Akoupé, Alépé et plusieurs villes attié étabbey n’existeront plus sur la nouvelle carte de la Côte d’Ivoire. Doit-on supposer que toutes les personnes qui vivent dans ces villes sont incognito dans leur pays ? Si toutes ces villes ne sont plus sur la terre ivoirienne, où sont-elles situées ?

Monsieur le Premier ministre, vous vous rendez certainement compte à partir du Niger, du Mali et du Burkina Faso, du vrai combat que l’Afrique doit mener pour sa liberté. Il est vrai que vous avez demandé pardon au peuple de Côte d’Ivoire, mais il manque quelque chose de très important. Je pense très sincèrement que ce pays qui vous a fait voir le jour a besoin que vous dites qui vous a envoyé « massacrer » 1 500 000 hommes, femmes et enfants, soi-disant pour le délivrer des mains de ses ennemis et lui donner sa liberté. L’avouer vous laverait de tout soupçon, car on aura su que vous avez été manipulé.

Monsieur le Premier ministre, ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, en léguant les grandes régions agni, dan, wê, kroumen, et celles forestières aux étrangers, je ne crois pas un seul instant que cela participe à la libération de la Côte d’Ivoire. Bien au contraire ! Notre pays n’a pas été totalement vendu, il est en esclavage entre les mains de la France et des États-Unis d’Amérique. Et même si vous voulez que nous soyons tous ensemble, ne supprimez pas nos régions, c’est-à-dire ne faites pas disparaître nos villes sur la nouvelle carte du pays.

Voyez-vous, la Côte d’Ivoire a assez souffert de son passé, elle a vécu une abomination. Et là, je vous parle comme un patriarche de 91 ans s’adresserait à son « fils » – permettez-moi de vous appeler ainsi quoique vous ayez été ancien Premier ministre et président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Car la souffrance que nos aïeux ont endurée et que moi aussi j’ai vécue, est pareille au soutien que avez accordé à la France et aux États-Unis d’Amérique, pour que l’Afrique tout entière continue à souffrir. Depuis 2012, je ne cesse d’alerter que les Illuminati ont élaboré un plan pour s’emparer de la Côte d’Ivoire. La destruction de notre pays devrait commencer en 1993, dès la mort du père fondateur de la Nation.Cela est en cours.

En écrivant cette lettre, j’aurai fait ma part, même si ma mort venait à être programmée par l’un ou l’autre camp. Je n’ai pas ni parti pris ni parti politique, car mon parti est cette Côte d’Ivoire dans laquelle j’ai vu mourir nos aïeux, sous les balles de l’homme blanc, comme vous l’avez fait de 2002 à 2O12. Encore que l’homme blanc, lui, ne brûle pas des familles dans leurs maisons, comme vous. Parce que beaucoup parmi vous travaillent pour leurs ventres, et non à la construction de leur pays. Dans quel camp êtes-vous aujourd’hui ?

Espérant que vous comprendrez le message délivré, je vous prie d’agréer, Monsieur l’ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, l’expression de mes salutations distinguées.

Jean Blezon

Penseur écrivain

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