bouaké, deuxième ville de la Côte d'IvoireCÔTE D'IVOIRE 

Litiges fonciers: Il faut sensibiliser les lois aux populations ivoiriennes.

Pour juguler les conflits liés au foncier rural, il faut que les lois votées soient sues par la population ivoirienne. Le ministre de la réconciliation et de la cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin dit KKB, vient d’effectuer deux déplacements chez les Adioukrou et Abigui pour calmer un conflit foncier qui a occasionné 1 mort par balle réelle et des blessés graves. Les villages de Kossrou et Bécédi, se sont livrés à une démonstration de force, les uns se disant propriétaires et les autres se liguant contre ce qu’ils appellent invasion et la bagarre qui a suivi, a malheureusement occasionné des morts.

Des jeunes du village de Bécédi dans la sous-préfecture de Sikensi,on les appelle Abigui. Ils sont voisins des jeunes adioukrou du village Kossrou, dans le département de Dabou. Ils sont pourtant tous des parents, puisque de part et d’autre, il y a des alliances inter ethniques. Les adioukrou ont des parents chez les Abigui et vice versa.  

Jamais, personne ne pensait qu’un jour, un problème foncier les opposerait au point d’utiliser des fusils, machettes et bois pour s’affronter et cela est arrivé et pour éviter l’enlisement, le ministre KKB s’est rendu simultanément dans ces deux localités avec une forte et impressionnante délégation composée d’élus, d’administrés et de forces de l’ordre.

Quand on les écoute, ce n’est rien d’autre que le manque de connaissance des textes de loi régissant l’utilisation des terres, pourtant, les chefs des villages ont des documents qu’une fois bien expliquer, ne pouvait pas opposer deux tribus alliés.

C’est pourquoi, nous suggérons que le ministre KKB envoie des délégations sur l’ensemble du territoire ivoirien, pour expliquer les textes de loi sur le foncier rural. Il a une noble chance parce que 90% des chefs sont des fonctionnaires retraités qui maîtrisent très le français. Les populations ne sont pas informées et c’est normal que pour peu, elles s’en viennent aux mains, usant de leur est à portée de main pour se défendre.

Il n’y a pas une partie ivoirienne où ces problèmes n’existent et qui peuvent provoquer à tout moment des conflits graves. Les étrangers ont acheté des terrains pour les exploiter et depuis longtemps. A cette époque, les populations n’étaient pas nombreuses, aujourd’hui, la démographie augmente et il se trouve des jeunes sans emploi qui veulent retourner à la terre, mais il se trouve que ce qu’ils pensent être les leurs, sont vendus par leurs parents. Pourtant des lois existent, il suffit simplement de les interpréter pour que chacun sache sa place.

La ministre de l’éducation nationale Mariatou Koné, a au cours d’une rencontre avec Didier Drogba, dit qu’il y a un taux d’analphabétisme de plus 45%. C’est-à-dire que sur la population des 25 000 000 d’habitants, il y a presque la moitié qui ne sait ni lire ni écrire et voilà une des plaies. C’est pourquoi, en plus des chefs des villages pour la plupart instruits, doivent avoir en leur possession, ces textes de loi, puisque c’e sont eux les premiers qui subissent les conflits fonciers.

Le ministre doit organiser une série de tournées de sensibilisation nationale pour instruire les populations qui vivent et partagent les terres avec les ivoiriens. 

En utilisant les médias, surtout les chaînes de télévision, faire une profonde sensibilisation de ces textes pour éviter que la situation s’enlise dans les prochains moments à venir.

Comme le taux d’illettrés est important, il peut aussi, associer des sachants en matière d’interprétation des lois, certains cadres dans leurs zones pour traduire ces texte en langue locale, appelée ici, langue vernaculaire.

C’est une grande source de conflits qu’on ne peut pas régler avec des discours uniquement si les populations ne maîtrisent pas la connaissance des lois votées pour réguler ces litiges.

Sinon, le ministre KKB fait du mieux qu’il peut, mais tant que les populations ne seront instruites sur les Lloris qui régissent le foncier Raul, il ne dormira pas. 

Nous y reviendrons.

                                Joël ETTIEN

          Envoyé spécial: businessactuality.com 

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