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Mali: un soldat français tué près de la frontière avec le Burkina Faso

Un soldat français de l’opération Barkhane est mort au Mali. Un caporal-chef du 6e régiment du génie d’Angers a été tué mercredi après-midi 5 avril 2017, lors d’une intervention dans le centre du pays, à 200 km au sud-ouest de Gao : un accrochage avec « des terroristes », a précisé l’Elysée.
Le soldat est mort mercredi 5 avril dans ce qui semble être une embuscade près de la frontière avec le Burkina Faso. Lors d’une intervention conjointe des forces françaises, maliennes et burkinabè, un de leur véhicule blindé a tout d’abord été touché, en milieu d’après-midi, par un engin explosif faisant deux blessés légers, immédiatement secourus par leurs camarades.

Des militaires français, dont le caporal-chef Julien Barbé, sont ensuite intervenus pour fouiller la zone, pour être sûrs qu’il n’y avait plus de dangers. Et c’est là, en fin de journée, que les soldats ont été pris pour cibles par des terroristes. Touché par des tirs, le caporal-chef a succombé à ses blessures.

Le colonel Patrick Steiger, porte-parole de l’armée française, revient sur les faits
06-04-2017

 

C’est le 19e soldat français tué dans la région depuis 2013 et le lancement de l’opération Serval qui s’est élargie pour devenir l’opération Barkhane, qui, elle, couvre désormais cinq pays.

En début d’année, l’armée française a décidé de se concentrer sur la région frontalière entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger (de Gourma, au Burkina Faso, jusqu’à Tillia, au Niger) où les problèmes d’insécurité se sont déplacés. Dans cette nouvelle zone d’action, comme l’a rappelé ce jeudi matin 6 avril, Jean-Yves Le Drian, il s’agit de débusquer des terroristes qui sont aussi des trafiquants. Une grosse opération tripartite pour débusquer les groupes armés locaux a été lancée le 27 mars, dans le sud de la ville de Hombori, et c’est dans ce cadre que le caporal-chef Julien Barbé a été tué.

Le président de la République a salué le « sacrifice » de ce soldat français. François Hollande, tout comme les ministres de la Défense et des Affaires étrangères, a présenté ses condoléances à la famille de la victime.

Quant au Premier ministre, Bernard Cazeneuve, il s’est exprimé depuis Alger où il est en déplacement :

« On ne peut pas considérer qu’à chaque fois que des groupes terroristes agissent, c’est le résultat d’un échec de la stratégie de tous ceux qui sont engagés dans la lutte anti-terroriste. Parce que la lutte contre le terrorisme sera longue, elle impliquera le renforcement de la coopération entre nos services de renseignements et de police, elle impliquera la multiplication des actions diplomatiques, et nous agissons ensemble pour la stabilisation des pays où les terroristes peuvent trouver refuge et à chercher à organiser des opérations. Partout où le terrorisme menaçait et à chaque fois que nous avons pu face à ces événements intervenir, nous l’avons fait. C’était nécessaire à nos yeux, pour des raisons qui tiennent au fait que le terrorisme doit se combattre à l’extérieur de nos frontières, là où sont des groupes qui peuvent projeter sur le territoire de l’Union européenne des commandos, mais aussi à l’intérieur de nos frontières, là où ces groupes ont frappé et peuvent frapper encore dans un contexte où le niveau de menace terroriste demeure extrêmement élevé. »

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