Méfiez-vous de vos amis, ils peuvent vous empoisonner.

Gardes mon verre, surveille le, j’arrive faire des toilettes, qui le dira à son meilleur ami va se retrouver au cimetière car en fin d’année, ce sont des actes qu’il ne faut surtout pas poser, même si la confiance est au beau fixe. Les histoires qui vont suivre sont de faits réels, malheureusement tristes, mais on ne peut pas refaire le monde, c’est pourquoi, il faut être très prudents quand on est ensemble dans la joie.

Les exemples d’empoisonnements sont légions. 

Il s’agit d’un jeune ivoirien qui s’est battu bec et ongle pour gagner sa vie et il est venu à Abidjan pour des vacances et au cours d’une soirée bien arrosée où c’est lui-même qui a offert à boire, son meilleur ami a empoisonné son verre et sa mort a été immédiate.

Jean K, vivait avec ses parents à Yopougon. Quand il était petit, il rêvait de se trouver loin de sa famille pour se chercher comme on le dit affectueusement à Abidjan et revenir leur offrir le bonheur. Il arrive à Abidjan, on lui colle une jeune fille bien claire et content de cet acte, il invite tous ses amis dans un maquis pour leur offrir à boire et à manger le porc au four. Se fondant sur la sincérité de la jeune fille, il lui confie son verre, il va aux toilettes, à son retour, il consomme sa boisson, il tombe et le temps que les pompiers arrivent, c’est déjà trop tard, il a rendu l’âme.

Joséphine est arrivée à Abidjan après plusieurs années passées en Europe. Ses copines qu’elle a laissées, lui expriment leur joie de la revoir. C’est comme ça, elle leur annonce son mariage. Elles sont dans la joie. Berthe, sa meilleure copine d’enfance est choisie pour les préparatifs. Les deux font les courses ensemble et devient la responsable du comité d’organisation. C’est à elle tout le budget.

Le matin du mariage, Joséphine se rend dans le salon de coiffure pour se faire belle et sa copine vaque aux occupations diverses. Quand elle sort du salon, elle fait appeler Berthe. Elle arrive la chercher pour la maison. En route, Joséphine a soif et demande à sa copine si elle n’a pas à boire, la réponse est bien sûr affirmative. Elle ouvre son sac à main et lui tend une canette de jus, elle l’ouvre et en boit quelques gouttes. Arrivée à la maison, elle se tord de douleurs, un mal terrible s’empare de son ventre. Elle s’étouffe et toute la famille est paniquée. On appelle son fiancé qui demande qu’elle la ramène directement dans la clinique la plus proche. En route, elle rend l’âme. Imaginez la suite.

Touré est un jeune grouilleur comme on appelle ceux qui n’ont pas fait de grandes études, mais qui se sont débrouillés pour gagner leur vie. Il a pris le risque de passer par les eaux et Dieu merci, il s’en est sorti sain et sauf et il parvient à franchir la France. Il y a fait tous les sales boulots pour économiser et après avoir obtenu son titre de séjour d’un an, il décide de rentrer au pays. Il informe ses meilleurs amis du quartier. Ses frères et sœurs vont l’accueillir à l’aéroport de Port-Bouët, il sort de là avec beaucoup de valises.

A la maison, une cour familiale, c’est presque la fête. Il a eu la chance de voir sa maman et son papa qui s’inquiétaient de son absence. Il effectue un voyage rapide au village où il a pu s’acheter des terrains pour bâtir une grosse maison pour toute la famille et de retour à Abidjan, il poursuit ses prouesses. Il a deux grands amis à qui, il leur a ramenés beaucoup de cadeaux et de l’argent. Un après-midi, Sékou l’invite. Sékou fait partie de ces amis dont il ne pouvait jamais songer que sa mort proviendrait de lui et donc, ne se méfiant pas de lui, il accepte son invitation et ils se retrouvent dans un maquis en plein air. Il demande à aller aux toilettes et il s’y rend, derrière lui, Sékou met du poison dans son verre et à son retour, il prend son verre et voit le contenu, son ami s’écroule et meurt sur le champ.

L’homme est devenu un loup contre son frère, c’est pourquoi, sans entrer dans les détails, nous voulons attirer l’attention de ceux qui vont prendre plaisir à lire ces témoignages, de ne jamais laisser son verre, même devant ses propres frères et sœurs car on ne sait jamais d’où proviendrait le danger, car l’envie, la jalousie sont devenues de la sorcellerie. 

On élimine des personnes gentilles à cause de la jalousie. Pourquoi boire même en public? Par mesure de prudence, nous avons constaté aussi que beaucoup d’ivoiriens boivent dans la bouteille et les verres sont devenus des appâts pour les jaloux. La vie est tellement sacrée qu’il ne faut pas donner la possibilité à des amis de vous la raccourcir.

Et ces actes existent partout en Afrique où la réussite des uns fait mal aux autres et qui cherchent des voies et moyens pour mettre fin à des vies. Méfions-nous.

                         Joël ETTIEN