troubles à l'aéroport d'AbidjanCÔTE D'IVOIRE 

On continue de brader les documents ivoiriens de voyage à des étrangers.

Quand on dit que l’état civil ivoirien est poreux, malléable et surtout corrompu, voilà que tous les jeunes de la sous-région l’ont obtenu, on ne sait pas par quelle alchimie et se pavanent avec dans les pays européens.

Ce constat ne date pas d’aujourd’hui, le trafic des documents officiels de voyage ivoiriens, comme le passeport et même la carte nationale d’identité. On a beau crier, certains services de l’état civil ivoiriens continuent d’en faire leur commerce et l’image de la Côte d’Ivoire se trouve ternie, comme si ses autorités ne sont pas capables d’offrir du mieux-être à leur jeunesse.

Récemment, les français Marc S. et sa complice Alice K.en ont pris à leur dépend. Ils promettaient une régularisation à leurs employés africains, sans papier en majorité des jeunes ivoiriens, pour ramasser leurs volailles. Prestatic, le nom de leur société et ils ont été condamnés à 2 ans d’emprisonnement ferme pour avoir fait travailler des immigrés, sans papier et le temps de s’en rendre compte, les deux associés se sont mis à les régulariser quand la police débarque dans leur usine, pour un contrôle et tous ces jeunes pris sur le chantier sont tous des ivoiriens, sauf trois sur la dizaine. 

Aucun d’eux n’a l’accent ivoirien et parmi eux, certains ne parlent pas, un seul mot de français si ce n’est l’anglais.

La Côte d’Ivoire parle maintenant l’anglais? Cela attire l’attention des agents d’immigration qui sont informés que parmi les demandeurs d’asile,  plus de 60% sont en majorité des jeunes ivoiriens et pourtant, on leur annonce que le pays a retrouvé sa stabilité, mais alors, ces jeunes vont faire quoi là-bas ? 

Faut-il une police spéciale ivoirienne de contrôle des documents ivoiriens ? Même si c’est le cas, certains ne passent par la voie normale, si ce n’est pas pour tenter la traversée à leurs risques et périls et c’est quand on leur met la main dessus, qu’ils déclinent avec le passeport à l’appui qu’ils viennent de le Côte d’Ivoire, du président Ouattara, pays où tout semble s’harmoniser et dont on fait la publicité en longueur de journée au point où, plus de 365 milliards de francs cfa ont été mis à la disposition de ces jeunes sans emploi. Pourquoi donc cette annonce de deux poids, deux mesures?

L’année dernière, on a ramassé un sac à Bruxelles contenant des dizaines de passeports ivoiriens, sans doute que le propriétaire de ce sac, a eu vent de la venue à l’ambassade d’une dame qui assure le contrôle des détenteurs des documents ivoiriens. 

Un camerounais qui réside à Bruxelles se nomme Koffi et chaque année, ou du moins avant la date d’expiration de ses documents, il vient en Côte d’Ivoire, précisément à Daloa pour renouveler ses papiers. Koffi l’ivoiro-camerounais. Il n’ a aucun enfant né d’une ivoirienne, ni marier à une ivoirienne, il est fier de dire que par ce biais, il a ouvert une passerelle empruntée par ses frères camerounais qui, moyennant finance, ils passent par la Côte d’Ivoire et vont où ils veulent avec le passeport et la carte nationale d’identité.

Beaucoup de guinéens, maliens, libériens, sierra léonais sont nés soit dans les communes d’Anyama, de Man, de Daloa et les services de l’état civil ivoirien, délivrent facilement les précieux documents ivoiriens qui en abusent. Pendant que la France forme 37 000 ingénieurs, l’Inde 1.5 millions, pour leur développement, en Côte d’Ivoire, c’est l’ouverture de l’intimité de ce pays qui, à force de vouloir servir les autres, se livre à la vindicte populaire.

Que doivent faire donc les autorités administratives par rapport à ce constat, il leur suffit de se faire passer pour des ivoiriens ayant besoin de documents de voyage dans certaines communes et sous-préfecture et ils nous appartenons des démentis.

                                       Joël  ETTIEN 

          Directeur de publication:  businessactuality.com

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