Destruction de l'écosystème par les orpailleurs clandestinsA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire/Orpailleurs clandestins: L’écosystème ivoirien en grand danger

Si l’état de Côte d’Ivoire ne fait rien contre les orpailleurs clandestins pour protéger les eaux ivoiriennes, d’ici peu de temps, il n’y aura plus de poissons.

L’écosystème menacé par les orpailleurs clandestins

Il pleut abondamment en Côte d’Ivoire et logiquement, les ivoiriens ne devraient pas manquer de poissons. Cependant, depuis l’avènement des orpailleurs clandestins qui utilisent le produit Cyanure dont il faut attendre plus de 30 ans pour s’en débarrasser, ils tuent les poissons dans les eaux des rivières, des fleuves et ce, dans les villes où ils exercent.

Non seulement la terre qui reçoit ce produit ne sera plus féconde durant les 30 ans, mais il faut aussi voir le problème de la faune et de la flore. La végétation ivoirienne va disparaître si le gouvernement ne prend pas de mesures très musclées pour combattre l’utilisation abusive de ce produit dangereux qu’est le Cyanure.

Tous les matins, nous allons voir la couleur de la lagune et c’est aberrant ce qui arrive aux ivoiriens dont on veut fermer les yeux. La couleur de l’eau de lagune autrefois claire, est subitement devenue jaunâtre. Les quelques rares pêcheurs qui meublaient le regard des utilisateurs des bateaux-bus, n’y sont plus.

Lutter contre les orpailleurs clandestins

A M’bahiakro, le N’zi qui s’étend jusqu’à la ville de Dimbokro, les pirogues sont garées par dizaine à cause du manque de poisson dans ce riche fleuve. Un fleuve pourtant réputé pour ses rares espèces de poissons rares, et tout cela à cause des produits toxiques utilisés par les orpailleurs clandestins.

A Aboisso, le beau fleuve de la Bia qui enrichissait seulement la vue de ce beau paysage de la ville, aujourd’hui, ce sont des rochers nus qui font objet de décoration. La Bia est devenue jaune et l’eau qui y coule ne nourrit plus les poissons.

Ce n’est pas les eaux de pluie qui manquent, mais quand il pleut et que les eaux de ruissèlement remplissent le nid, les produits toxiques font changer leur couleur et tuent les espèces qui s’y trouvent.

Si rien n’est fait, ce n’est pas si évident que dans les années à venir, les ivoiriens, surtout les pêcheurs, puissent trouver des activités liées à leur tradition. Ainsi à cette phase, les ivoiriens seront dans l’obligation d’importer du poisson comme ils le font pour le riz.

On nous a parlé d’une brigade contre ces orpailleurs, mais où est-elle puisque la couleur des eaux des fleuves, lagunes et rivières continue de jaunir ?

                                           Joël ETTIEN

       Directeur de publication : businessactuality.com    

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