Côte d’Ivoire / PDCI RDA: Le crépuscule des grandes décisions.
La jeunesse de ce parti sent la morsure des hésitations et manifeste sa crainte en criant au secours. Voilà un parti qui a su résister à l’usure des temps et gardé son nom, il faut le féliciter et l’encourager. Seuls ceux qui sont accros au culte de la personnalité feignent de ne pas sentir le danger venir et qui, pour peu, deviennent des insulteurs publics, pourtant le parti va à vau l’eau.
Le temps des grandes décisions au PDCI RDA
On remarque un grand vide laissé volontairement par l’opposition et dont la jeunesse de ce parti (PDCI RDA), regrette ne pas pouvoir en profiter pour gagner des cœurs; en parler, devient un crime de lèse majesté et ce vide grandit qui sera bouché par le parti au pouvoir. Le PDCI RDA prend du plomb dans ses ailes et la lourdeur, la compromission de ses dirigeants lui fera mordre la poussière des enjeux électoraux à venir et les surprises seront de taille. On ne critique que ceux qu’on aime.
Les décès font partie de l’humanité et c’est normal d’y compatir. Cependant, laisser ceux-ci meubler le temps, il est écrit dans les saintes écritures, que Jésus disait: « laissez les morts, enterrer les morts.” Ils sont pourtant nombreux dans ce parti ceux qui pratiquent la chrétienté et tous les jours, les morts se multiplient.
Pour les vivants, ils vont attendre longtemps dans ce parti qui donne de l’espoir et dont les dirigeants n’entendent pas le cri de cœur de ceux qui voient le danger et qui le manifestent. Toutefois, la ligne du parti recommande la discipline et l’obéissance et du coup, les ailes sont plombées par l’usure des temps et les litiges en deviennent le projet de société.
La jeunesse voit et elle est limitée. Il y a trop de cadavres dans les placards, après la mise en terre du grand frère du président Bédié, il y a aussi la maman du secrétaire exécutif en chef, Maurice Kakou Guikahué.
La jeunesse peut-elle quoi dans cette lourdeur dont elle a encouragé à s’imposer et comme un clou fixé, il leur sera difficile de le déboulonner et le temps avance inexorablement.
Si ce n’est pas voulu, beaucoup croient que ce parti a toutes les chances de gravir des nouveaux échelons pour repositionner des espoirs, mais hélas, pour le commun des ivoiriens, il était un gros espoir. Sa jeunesse, sa pauvre jeunesse qui voit ce que sa direction feint de ne pas voir, que peut-elle dans une figure où les acteurs principaux, ceux qui détiennent les manettes, ont d’autres soucis que ce qu’elle craint et qui va leur arriver.
Les municipales, c’est pour quelques mois et après, les autres vont suivre la mort dans l’âme. La jeunesse n’est pas décisionnaire car le mot de fin appartient à la direction. C’est vraiment le crépuscule des grandes décisions qui tardent à poindre le nez à l’horizon.
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com
