Poème: Perché à la fenêtre de la mezzanine.
Perché à la fenêtre de la mezzanine, à Angré,
J’observais les passants ce matin du 27 juillet 21
Je ne sentais pas venir les vomissures des inquiétudes
Le vent frais ramenait la chaleur
La date du 27 juillet 21, marque l’espoir sur la tête
Les poumons des artères abidjanaises se sont regardés sans se haïr
Le bras chargé, Gbagbo et Ouattara m’ont offert la bougie que je veux transmettre
La lumière éternelle du pardon éclairera les passages interdits
Des nuages ont été lourds de larmes tristes
Et on a oublié de les dénoncer
Mais le monde a muri
Perché à la fenêtre de notre mezzanine
Les oreilles tendues vers le sifflement du vent
Les gens courent, rattraper les nuages
Pendant que les autres cherchent des cris
J’entends, les gens danser
La Côte d’Ivoire, beau pays, fondateur des ivoiriens
J’avais voulu voir les actes, on m’a donné des sourires
Je voulais des présents et ils m’ont offert des accolades
Mais, le sourire traduit les actes et les paroles
La friture des ingrédients pour faire bouillir des recettes ivoiriennes
Mo-mo-mo, ayoka-ayoka, anitché, anassi, ansè !
Les morts ne sont pas morts, pensons à eux
Je pense à tous le monde mais plus à la Côte d’Ivoire.
C’était perché à la fenêtre de notre mezzanine.
Joël ETTIEN