Hausse du prix du cacao en Côte d'IvoireA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire: Et si le prix du cacao, fixé par M. Ouattara, était un slogan de campagne?

Le président Ouattara vient d’augmenter le prix du cacao bord champ à 1000 frs le kilo, lors de la journée nationale du café et du cacao tenue à Yamoussoukro. Tout en saluant l’acte, on se pose la question : « est-ce que les acheteurs respecteraient ces consignes, une fois arrivée dans les plantations des pauvres paysans » ? Pourquoi, ne pas leur créer un fonds de garantie ?

La hausse du prix du cacao n’est-elle pas une stratégie politique ?

Peu importe, la période et les conditions de la fixation du prix du cacao à ce prix mais comment vérifier sur le terrain, avec le comportement véreux de certains acheteurs bord champ qui ne respectent rien et prennent tout à crédit et souvent, ne reviennent plus sur le terrain pour leur restituer leur prêt. Il faut que l’état ivoirien, organise ce secteur d’activité car une fois que le planteur tombe malade, il n’a aucune assistance et n’en parlons pas de sa retraite.

Voilà une autre occasion de se pencher véritablement et sincèrement sur les conditions de vie de ces piliers de l’économie ivoirienne, en les mettant à l’abri à travers des assurances, ne serait-ce que leur prendre 100 frs par exemple sur le kilo pour constituer cette épargne d’assurance.

Il ne faut pas les prendre pour des cobayes et attendre toujours à l’approche des élections pour les honorer. Ils les prendraient comme des slogans de campagne, c’est pourquoi, il faut leur proposer des structures solides de prévoyance sociales et de garantie crédible pour la sauvegarde de leurs conditions de vie.

A partir du moment où la Côte d’Ivoire veut industrialiser son cacao, pour fabriquer du chocolat sur place, pourquoi, l’état ivoirien ne prendrait pas, lui-même la responsabilité, d’acheter le cacao directement auprès des parents paysans.

Pourquoi, ne pas revenir sur le projet de la caisse de stabilisation que le président Houphouët avait créé ?

Pour cette prise de position qui est salutaire, car cela va contribuer à l’amélioration des conditions de vie des parents paysans, il faut tout de même permettre aux planteurs de contacter des services pour signaler, ces acheteurs-là.

1000 frs le prix du cacao/kilo bord champ, pour un parent qui possède plusieurs hectares et qui fait une bonne récolte, pourra s’en sortir si et seulement si la sincérité des acheteurs, se manifeste et ne compromet pas la décision du président Ouattara.

Très souvent quand les décisions de cette importance sont prises, elles ne sont pas suivies et les parents ne savent pas comment se défendre ou alerter le pouvoir et ils subissent le dictat des faux acheteurs.

L’éloignement des champs, je parie que beaucoup de planteurs ne sont pas informés de l’augmentation du prix du cacao/kilo dans les campements. C’est pourquoi, il faut impliquer dans la sensibilisation auprès des planteurs, les maires, sous-préfets et même les députés.

Pour cette fois-ci, il ne faudrait pas que cette sage et bénéfique nouvelle reste politique, mais qu’elle se concrétise dans les faits.

                                                           Joël ETTIEN

             Directeur de publication : businessactuality.com

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