Quand, on n’a personne
Ce matin, mon cœur pleure et mes yeux sont secs
Assamala, tu es où, ma seule graine nourricière
M’mowa, pourquoi tout cela mes parents m’inspirant la vie
Salimanta, tu es partie où si jeune, et depuis plus de retour
Wass, ou bien ma mémoire a foutu le camp avec ses trous
Mon innocence roucoule les larmes d’un aventurier d’un retour sans réception
Je cherche l’air pour lui confier mes peines
Le vent ne veut point de ma confidence et je torche ma vie
Abongoua, oui Abongoua, quand est ce que tu me diras la vérité
De la fenêtre de ma pitié, mon regard se perd dans la confusion
Où sont mes racines ?
Ma douleur n’est pas conquise mais errant dans le souvenir lointain
Puis-je me plaindre mais à qui, vous êtes partis avec mon ardoise
Le buvard a imbibé vos traces et je crie
Mes jours se lèvent contraints de s’asseoir dans la tristesse
Mes efforts rougissent avec ses bornes de chantiers d’ivresse face à ma face
Chaque jour, vous me réveillez sans me donner ces raisons
Mes jolies fleurs se fanent tellement chaudes, dans un cœur si triste
Vous avez bercé mon armoire pour faire fleurir, mon vocable
A cette hauteur, j’ai le vertige
Vous êtes ce lit de rivière qui tari sans se vider
Mes larmes vont coudre ma vie perforer de ce vide
Ma cicatrice ne se ferme que lorsque, mes efforts retrouveront le sens de leurs orientations
Je suis uni dans la douleur et je me bats pour une nouvelle vie sans cesse.
Quand on n’a personne, on cherche des personnes.
Je cherche mes yeux secs que mon cœur fait pleurer.
Joël ETTIEN