Que dit Beugré Mambé après la destruction du village d’Adjamé?

Le premier ministre ivoirien, M. Beugré Mambé a foulé le sol ivoirien depuis dimanche soir, après un séjour sportif à Paris pour l’ouverture des JO. Pendant son absence, ses parents Atchan ont vécu des misères, il est arrivé, qu’est-ce qu’il va nous dire sur ce sujet?

En sa qualité de fils Atchan, le premier ministre ne va pas nous dire qu’il n’est pas au souvenir du calvaire que vivent ses parents du village d’Adjamé. Non seulement, il a été ministre gouverneur du district de la ville d’Abidjan avant de se faire parachuter à la primature. Il ne faut pas louvoyer sur la question, il vient d’arriver et il tombe en plein dans le débat et ses conséquences, il dit quoi?

Les Atchan se battent depuis quelques jours contre les agissements de son successeur M. Cissé Bacongo qui s’exprime souvent, avec le bruit des engins lourds qui cassent tout, sans pitié. On se rappelle de ce qui s’était passé dans la commune de Yopougon où à ses débuts, il a envoyé ses machines détruire le quartier de GESCO avec une école qui jouxte l’environnement et cela a apporté un grand tollé, au point où tous les ivoiriens s’en sont indignés et qui ont agi en apportant leurs soutiens aux victimes.

Ainsi donc, donnons les nouvelles fraîches au premier ministre, M. Beugré Mambé pour lui dire officiellement qu’en son absence, le village d’Adjamé est en train de se battre pour ne pas disparaître et son avis est attendu.

Ce que nous constatons, c’est le manque de leader charismatique et courageux à la tête des Atchan qui tournoient sur eux. Nous pensons que leur fils, Beugré Mambé serait celui-là qui pouvait jouer ce rôle valablement, mais on dirait que son choix politique, entrave ses prises de position et que si c’est le cas, c’est vraiment déplorable, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire surtout qu’il s’agit de la vie des milliers de gens Autochtones de la ville d’Abidjan.

L’huile est encore chaude sur le gaz. Le fer est encore chaud et on peut lui donner une forme. Il peut lui donner une forme, mais alors laquelle des formes? Laissera-t-il ses parents pour conserver son fauteuil de premier ministre ou agira en son corps défendant pour leur venir en aide? Pourquoi lorsqu’il était ministre gouverneur, il n’a pas touché ce problème pour le laisser aux mains de Cissé Bacongo qui fait frémir plus d’un aujourd’hui? C’était quoi le souci majeur qui l’a empêché de décider en son temps ?

Parole contre parole, ses parents se trouvent au beau milieu d’une situation de non retour, quel est son avis? C’est ce que nous voulons savoir et on l’attend.

                                   Joël ETTIEN  

           Directeur de publication: businessactuality.com