Un tribunal belge interdit les expulsions de migrants soudanais

Rebondissement dans l’affaire des migrants soudanais en Belgique : le tribunal de Liège condamne l’Etat belge et estime que leur expulsion est illégale.

C’est « une décision sans précédent », selon la Ligue des droits de l’homme, à l’origine de la requête auprès de la justice. Le secrétaire d’Etat belge à l’asile et à la migration, Theo Francken, a en effet coopéré avec le gouvernement soudanais le mois dernier pour qu’il identifie ses ressortissants afin de procéder à leur renvoi au pays. Deux personnes ont déjà dû quitter la Belgique. Le tribunal de première instance de Liège interdit désormais les expulsions de Soudanais.

Dans sa décision, le tribunal interdit à l’Etat belge d’expulser les Soudanais détenus dans le centre ferme de Vottem, dans la province de Liège : ni vers le Soudan ni vers un autre pays de l’Union européenne.

Le juge affirme aussi que leur identification par toute mission soudanaise est illégale. La Belgique devra payer une astreinte de 20 000 euros en cas de non-respect de ce jugement. En droit pur, il ne s’applique qu’aux migrants de Liège.

De nouveaux renvois de Soudanais vers Khartoum sont prévus ce samedi à Bruxelles où 43 personnes sont concernées. « Il serait lâche de procéder à ces expulsions, alors qu’une décision a été prise par la justice à Liège », estime le président de la LDH, la Ligue des droits de l’homme.

Le secrétaire d’Etat à l’asile et à la migration, Theo Francken, a lui exprimé son « incompréhension » face à cette décision de justice. « Les autres rapatriements continuent », a-t-il indiqué. Réponse de la LDH : « Il faut que le gouvernement dise à monsieur Francken que la récréation est finie et qu’on respecte le droit international ».

Rfi Afrique

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