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Afghanistan: le PNUD crée un fonds d’urgence pour aider directement la population

C’est un chiffre à peine croyable, mais qui illustre à lui seul le chaos dans lequel est plongé l’Afghanistan depuis la prise de pouvoir des talibans : 97% des Afghans pourraient passer sous le seuil de pauvreté d’ici à l’an prochain selon le Programme des Nations unies pour le développement. Le PNUD qui annonce la création d’un fonds d’urgence pour aider directement la population. L’objectif est double : réinjecter de l’argent liquide dans le pays et le faire sans passer par les talibans. 

le PNUD crée un fonds d’urgence en Afghanistan

D’après le FMI, le PIB afghan devrait s’écrouler de plus de 30% en 2021. L’économie, qui vivait sous perfusion de l’aide internationale, ne peut plus compter sur les dons des Etats, puisque ceux-ci ont tous été gelés. D’où la création de ce fonds d’urgence par le PNUD qui va puiser dans cet argent en suspens. Concrètement, il va permettre aux petites entreprises, à quelques agents publics et à des personnes vulnérables de recevoir une aide financière, régulière et sûre. 

Éviter l’exode de la population

« L’objectif est d’éviter que des Afghans aient besoin de faire la queue pour recevoir de l’aide alimentaire, explique Achim Steiner, le directeur du PNUD. Vous savez, quand on parle de petite entreprise, ça peut être tout simplement la vente de 20 poulets ou de boîtes d’œufs. Entre tous ceux qui ont perdu leur emploi et ceux qui n’ont pas été payés depuis 4 ou 5 mois, ça veut dire que des familles entières n’ont plus aucune source de revenu. On doit compléter l’assistance humanitaire déjà existante avec ce genre d’aide plus importante et plus rapide pour éviter que la situation ne se détériore encore plus. » 

Quelque 667 millions de dollars sont nécessaires pour la première année du programme. L’Allemagne a déjà promis de le financer à hauteur de 50 millions. L’urgence est maintenant d’arriver à faire parvenir l’argent rapidement pour que les Afghans puissent rester dans leur pays et survivre à cette crise. Faute de quoi, on assisterait à un nouvel exode de la population vers l’Iran, le Pakistan, la Turquie, et dans une moindre mesure les pays européens.

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