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Afrique: Il y a plus de temples que de centres de formation.

Aucun pays au monde ne s’est développé avec un nombre croissant de temples, mais avec des centres de formation technique, des grandes écoles qui forment les élites, mais en Afrique et surtout en Côte d’Ivoire, il y a plus de temples de prière que d’écoles et de centres de formation. A quand le véritable début de l’émergence ?

A chaque coin et recoin, si on ne trouve pas des églises qui se font la concurrence, ce sont des mosquées. Ainsi, tous les dimanches et vendredis, on traîne les enfants à qui, on bourre la tête de versets bibliques et coraniques. En soi, ce n’est pas mauvais, mais où mettent-ils le savoir qui transforme et participe au développement? Du temps récent du pouvoir des Gbagbo, ils avaient institué les prières comme des ressorts d’éveil de révolution, à telle enseigne qu’au lieu de chercher des alliés, ils ont préféré mettre toute leur confiance en un dieu qui n’est jamais venu à leur secours, mais aucune leçon n’a été tirée et ça continue et comme, disait Machiavel, il faut laisser ce qu’ aime le peuple et tu le tiendras à vie. 

Les prières excessives ne sont pas productives et à un moment, il faut s’asseoir pour faire le bilan, mais les africains dans leur exagération, font trop d’abus? Tenez, pour ceux qui visitent ou qui vivent dans les pays développés, leurs grands temples (églises, cathédrales) sont vides et les collectivités locales ne pouvant plus les entretenir, ont commencé à les vendre et les chinois les achètent pour en faire des boites de nuit, des hôtels. Ce sont eux qui ont inventé le christianisme et l’islam. Nous ne condamnons pas la croyance et les temples, mais nous disons qu’il y a plus de temples que d’écoles, de centres de formation et l’Afrique se cherche, pourtant, ce ne sont pas les têtes pensantes qui y manquent mais la volonté politique de mettre à disposition des édifices de formation.

Les petits africains sont trop forts dans la récitation des versets bibliques et coraniques, pendant que les autres sont dans des écoles de formation qui les incitent à la recherche, parce que leur cerveau est préparé à cet éveil.

En Corée du Nord, par exemple, on donne le goût de la recherche dès le bas âge et très tôt, ces enfants deviennent des génies qui inventent et procréent, comme par exemple le téléphone portable et tous les accessoires qui vont avec et les africains sont les plus gros consommateurs. Ils jouent le rôle du service après vente, le SAV.

Est-ce une injure de dire que les africains ne valent rien parce qu’ils consomment ce que les autres inventent? Nous disons non, c’est une question de volonté politique.

Dieu est devenu un grand business et pour les inciter à endormir la conscience collective, les pasteurs et autres guides religieux, ne paient pas d’impôt et ils ne sont soumis à aucune règle et les temples de prière pullulent partout.

En encourageant la croyance spirituelle à la place de la formation, on a laissé prospérer la médiocrité et les raccourcis. On assiste à trop de rituels humains effectués par des jeunes de rien du tout, parce qu’ils veulent prendre ce chemin pour devenir riches sans fournir d’efforts. Il ne se passe pas de jour sans qu’on apprenne que tel jeune a assassiné sa copine pour des rituels et que la justice ne tape pas fort son coup de poing sur la table. 

Depuis plus de 70 ans, c’est le même contenu didactique et le programme d’enseignement qui ne répondent à aucune règle pouvant contribuer à la formation et le pays va à reculons, en faisant toujours appel à de la main d’œuvre qualifiée étrangère qui lui revient chère, mais on ne tire jamais les leçons.  

Cette analyse n’a rien contre les pratiquants qui font de la foi, un commerce juteux, mais attirer l’attention de pouvoir sur le retard de la formation de qualité, de la création des centres de formation, des grandes écoles de formations de génies, ce n’est qu’à ce prix et à ce prix seulement qu’il y aura une entame des vrais cerveaux locaux qui pourront se servir du vécu pour révolutionner l’avenir et produire du made in africa. Toutes ces infrastructures gigantesques sont bien, mais le cerveau d’entretien ne suit pas. On fait croire que sans leurs différents dieux, rien ne peut prospérer et les jeunes ont adopté ce système comme un opium de développement.

Nous assisterons à un appel de mains d’œuvre étrangère par exemple pour l’entretien du métro qui est en construction par des ouvriers qualifiés venus de l’extérieur et payés à prix d’or, alors que si on avait mis l’accent sur la formation de qualité, ce seraient de ingénieurs locaux qui allaient s’occuper de cette construction, mais hélas, la politique de l’extravagance est au devant du réel et qui balaie le réel pour le rêve d’un irréel. A quand, la fin de la facilité pour passer aux choses sérieuses dont le pays a besoin pour tenter de se mettre dans ce grand concert des grandes nations dont beaucoup de pays africains surtout francophones tanguent à y entrer?

                                   Joël ETTIEN

             Directeur de publication : businessactuality.com

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