L'Afrique doit oublier les anciens accords de coopérationA LA UNE AFRIQUE 

Afrique: les conséquences de la faillite des intellectuels.

Nous revenons sur les intellectuels africains qui ont fui le débat qui fragilise le développement de l’Afrique. Nous avons en face de la situation délicate, des intellectuels apathiques qui préfèrent sacrifier le droit à la vérité au profit d’un silence coupable et complice, qui cache mal l’hypocrisie, la lâcheté et la paresse intellectuelle. Car dire la vérité ne veut pas nécessairement dire juger ou prendre parti pour ou contre. Nos frères ont droit à la vérité, surtout lorsque celle-ci est trop déformée à dessein par certains acteurs qui veulent casser du sucre sur le dos des autres.

Nous estimons qu’en ce moment où presque tous les acteurs sont les vivants, un débat doit s’ouvrir au nom de la vérité, pour éclairer les générations à venir. « Rien n’est plus beau que le vrai, le vrai le seul est aimable; il doit régner partout, et même dans la fable. De toute fiction l’adroite fausseté n’étend qu’à faire aux yeux briller la vérité » Nicolas Boileau.

Nous croyons que le courage et l’honnêteté intellectuelle nous obligent à reconnaître objectivement la part de chacun dans cette entreprise.

Nous pensons  que l’heure est venue de rendre compte de la vérité à notre peuple et de mettre les générations à venir en garde contre nos bêtises et nos erreurs, qui ont détruit le patrimoine combien riche que dieu nous a donné. L’heure est aussi venue pour que, dans l’humilité, nous demandions pardon à notre peuple et à nos enfants, aujourd’hui meurtris dans la misère, à cause de nos bêtises et de notre égoïsme.

Le peuple africain continue de souffrir de la faim, de la misère, de l’injustice, de détournements de fonds publics, de tribalisme, de favoritisme, du trafic d’influence, de l’intolérance, de la dictature, du népotisme, de l’insécurité, de la guerre…Pourquoi ?

La solution n’est pas de changer tous les jours les dirigeants,  ni de changer les noms de nos pays, non, ce n’est pas cela, la solution. Car, la force d’une société ou d’une civilisation réside dans la capacité des valeurs qui régissent cette société et, surtout, dans le respect de ses valeurs par tous les citoyens, en commençant par nos dirigeants. Or, la société africaine est aujourd’hui sans valeurs morales: l’adultère, la polygamie, le viol, l’assassinat, la prostitution, le vagabondage sexuel, le mensonge, le vol, ect, sont devenus des vertus.

On ne bâtit pas un château sur du sable mouvant. Nous devons opérer le choix du type de société que nous voulons et du type de citoyens que nous souhaitons être.

Sans être un donneur de leçon, c’est un constat que nous faisons de voir que tous les intellectuels qui devraient influencer ces changements néfastes qui rabaissent le continent ont tous failli.

Ils sont devenus comme des ruisseaux qui se dirigent vers la recherche des fleuves pour s’y jeter dans l’intention de manger à leur faim. Les intellectuels africains et surtout les ivoiriens pour la plupart, désertent le champ de l’éducation et du forcing pour éclairer les politiques.

Qui est intellectuel ? Ce n’est pas la profusion des docteurs qui se font arrêter ou l’enseignant à l’université, mais tous ceux qui voient ce que le grand nombre ne voit pas et qui ont ce courage d’attirer des attentions. 

Bientôt, ce marché sera désert, puisque tout tarit au fur et à mesure que nous avançons dans le temps.

Nous disons merci à M. Honoré N’gbanda Nzambo Ko Atumba, qui a écrit: « ainsi sonne le glas ! Les derniers jours du Maréchal Mobutu » éditions Gideppe, qui nous a inspiré ce constat.

                                         Joël ETTIEN 

              Directeur de publication : businessactuality.com

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