L'Afrique mal partie avec ses dirigeantsINVESTIGATION 

Afrique: N’accusons pas les autres, les intellectuels africains sont la cause du retard de leur continent.

Le mal de l’Afrique n’est autre que la complicité des africains qui croient que le cumul des postes et des diplômes peut changer son visage. Comment pensent-ils qu’avoir plusieurs diplômes, Master, Licence, Doctorat, Professeur titulaire et la liste est longue, peut créer des saine émulation pour activer dans l’esprit des jeunes, un éveil croissant de génies? Les autres ne se sont pas donné le temps de peine pour construire leurs pays qui sont devenus des nations fortes. Il y en a qui ne savaient ni lire ni écrire et qui ont bâti des symboles. Les ouvriers savaient-ils lire et écrire? Mais ils ont construit leur pays.

Dans ce conglomérat, les penseurs boostaient par des écrits pour les stimuler, les ingénieurs, il n’y avait pas assez, mais chacun dans son domaine, ils ont fait de leur bravoure, la transformation de leur terre et les esprits ont demeuré des champions, mais en Afrique, c’est la course aux grands diplômes et qui, à la fin, ne servent plus à rien et décorent les salon et les détenteurs meurent méconnus et tristes, puisque leurs différents savoirs, n’ont servi à rien, si ce n’est leur propre gloire. La notion de la nation, les intellectuels africains n’en ont cure et ce continent de tourner en rond à la merci des autres qui en ont fait leur jardin où ils viennent cueillir leurs fleurs pour aller séduire leurs amours.

Des doctorants qui marchent pour demander à l’état de leur trouver du travail et cet état ne dispose plus de place, ils se cachent pour aller enseigner dans les écoles privées pour finir dans la misère. Ils ne sont pas productifs et ils se leurrent l’esprit par la quantité des diplômes universitaires et à leur retour au bercail, ils se jettent tous dans la politique, si ce n’est pour devenir des guides religieux. Pendant ce temps, les richesses naturelles sont pillées par les gens de l’extérieur, qui au demeurant, quand ça leur plait, ils tuent les habitants sur les sols riches, pour les effrayer à ne pas prendre conscience. Franck Assi est un ivoirien et sans doute, un homme de média. Voilà ce qu’il écrit sur ce sujet: « Le problème de la Côte d’Ivoire, plus largement de l’Afrique, n’est pas fondamentalement un problème de compétences académiques ou professionnelles…

Arrêtons de brandir les CV aux parcours académiques et professionnels qui font la promotion du génie des uns et des autres….

Je me permets de penser que le problème du développement de l’Afrique  réside dans la conscience et la morale…Reconnaître ce qui vraiment de la valeur pour l’Afrique, ce qui est bien ou mal, dans sa marche vers le développement et agir en conséquence dans la conduite de son développement.

Dans le contexte africain, les diplômes et les expériences professionnelles, quand bien même exceptionnels, ne semblent pas apporter de grande valeur ajoutée… car visiblement la conscience morale ne semble pas être éduquée à faire corps avec la plus grande part des populations dans l’indigence, en disant ce qui devrait être dit, en faisant ce qui devrait être fait.. pour la dignité humaine de ses concitoyens » fin de citation. La messe est dite à partir de cette pensée.

La course à l’obtention massive des diplômes qui ne tiennent pas compte des facteurs endogènes pour actionner le développement, le mal de l‘Afrique ce sont ses africains eux-mêmes qui se font peur parce qu’ils ont acquis de plus gros diplômes qui, souvent dans la compétition, ne valent pas un clou.

La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao, au lieu de se pencher sur la transformation de ce produit, ses fils, la laissent pour aller chercher de gros diplômes et après ils s’étonnent que des gens comme Maurice Kakou Guikahué, Tidjane Thiam, Ahoua Don Mello sont cités en exemples. Le pays compte sur ses fils, qui se forment pour devenir de bureaucrates afin de continuer l’œuvre du colon, de l’impérialisme, qui ne met pas l’accent dans son pays sur ce qu’il fait croire aux africains que son seul salut réside dans l’acquisition des gros diplômes pour snober leur propre développement.

Les causes du retard de l’Afrique sont énormes, mais le vrai souci, c’est de vouloir paraître. Ils enseignent tous dans les grandes universités, toujours dans la même vision et l’Afrique souffre. Les autres ont compris qui continuent de dominer le monde et les africains sont leurs consommateurs.

                                         Joël ETTIEN   

      Directeur de publication : businessactuality.com

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