Afrique: Sans diagnostic, aucune issue pour le continent noir.
Peut-on avancer dans ces conditions sans faire de diagnostic ? On crie tous les jours que l’Afrique n’avance pas et que les colons ont bloqué son évolution, mais à quand le diagnostic, pour trouver des solutions ? Quand est-ce que les présidents africains feront l’état des lieux de leurs échecs et de leurs victoires pour éclairer l’avenir de cette Afrique qui se meurt ?
En singeant les occidentaux, on a perdu toutes les vraies valeurs qui distinguaient les africains des autres peuples. Aujourd’hui, les fils africains qui ont fréquenté les grandes écoles et universités dites éclairées, ont biaisé le continent africain. Ils ne sont pas prêts de le reconnaître et continuent de conduire l’Afrique dans leurs dérapages qui ont sodomisé tout un continent.
Est-ce qu’à l’époque en Afrique, on érigeait des barrières entre les familles ? Est-ce qu’avant, on se jalousait ? L’école est venue défragmenter tout un système et elle n’est plus capable de proposer mieux pour l’équilibre social de ce continent dit, la terre de l’humanité.
Aujourd’hui, pour celui des parents qui n’ont pas eu de gros moyens pour pousser leurs enfants à obtenir des gros diplômes pour devenir les chevilles ouvrières de la modernisation, à sa mort, il n’y a que ses enfants pour creuser sa tombe parce qu’il n’y aura personne à ses obsèques. ça n’existait pas en Afrique. Où est passée cette solidarité légendaire qui consoliderait les rapports humains ?
On va beau critiquer la gestion politique des présidents africains qui sont tous formatés pour ressembler aux blancs, si on ne pose pas un break de réflexions générales sur les vraies valeurs cardinales qui ont fondé cette Afrique, les africains seront toujours dans les belles phrases pour s’endormir car, ils savent tous que tous leurs discours sont cousus de fil blanc et des somnifères qui endorment les populations, sans rien attendre en retour.
Pourquoi ne pas tenir compte des réalités sociologiques de l’Afrique d’hier pour donner une vraie éducation fondée sur le réel qui peut résoudre les vrais problèmes plutôt que de se mentir en longueur de journée ? Qu’est-ce que le moral français peut apporter à l’Afrique, même si elle parle sa langue ?
Pourquoi ont-ils peur d’utiliser le savoir des sociologues africains pour proposer mieux et du concret que de former des diplômés qui iront dormir dans le salon de leurs parents avec leurs diplômes supérieurs, des doctorats collés dans ces salons pour devenir des tableaux d’ornement?
En voulant absolument servir les blancs, en voulant leur ressembler, les occidentaux sans jamais les atteindre, on appauvrit davantage le continent africain et on l’attriste.
Prenons le cas de la Côte d’Ivoire que nous maîtrisons un peu. Ce pays n’a pas besoin d’un sorbonnard pour le diriger, un simple villageois peut assumer son destin, parce que ses besoins ne se retrouvent pas dans des livres mais sur le terrain de la réalité.
Les ivoiriens n’ont pas véritablement besoin d’un fonctionnaire international pour le guider, non, mais d’un vrai compatriote qui les aime, vit et connaît leurs problèmes, mais dites-nous de tous ces présidents, après Houphouët Boigny, qui de ces présidents lui a manifesté son réel amour pour résoudre ses réalités? Ils ont mis le feu dans l’héritage du vieux car ils veulent tous servir d’abord la France. Elle a ses sérieux problèmes et on ne sait pas quand est-ce que cette France sera rassasiée pour leur lâcher les baskets et ça tourne en rond.
A voir simplement le mode d’élection de ceux qui doivent assumer le destin de ce continent, il n’y a jamais de ces élections sans cadavres alors que chez eux, c’est-à-dire en occident, il ne se passe rien, même pas un seul bureau endommagé, parce que cela rentre dans leur mode de vie, mais en Afrique, ce sont des morts et destruction des biens publics, on ne s’arrête pas pour se poser des questions, pourquoi depuis plus de 70 ans, on est dans cet engrenage. Toujours la tête baissée et comme pour faire plaisir à leurs mandants, on s’en fout, il faut y aller.
Comment peut-on évoluer sans faire de bilan ? ça ne va plus, présidents africains, il faut chercher à des adaptations sinon, dans ces configurations, ils se moquent toujours de vous, comme si les africains n’ont pas de tête pour réfléchir et que ce sont les autres qui le font pour le leur imposer, mais la jeunesse actuelle n’en veut pas, on fait comment ?
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com
