Quand les ivoiriens se démarquent de la réalité.
Que l’animatrice Konnie Touré se marie à Cho Mahama ou que Makosso traficote son cursus scolaire pour vouloir devenir le plus gradé dans l’armée, en quoi les ivoiriens tirent profit de leur vie? Quand certains se démarquent de leur réalité.
Depuis quelques jours, les réseaux sociaux sont inondés de buzz en Côte d’Ivoire, parce qu’une animatrice s’est mariée et que l’âge qui sépare les deux mariés, est trop grand, alors cela doit occuper le terrain, pendant ce temps, le député Assalé Tiémoko a engagé un combat contre les opérateurs de téléphonie mobile qui abusent et soutirent plein d’argent pour aller se bâtir des fortunes. Si Makosso veut s’attribuer, un grade de colonel, en quoi les ivoiriens doivent demeurer dans des prières parce qu’il a été démasqué de ne pas être un pensionnaire de l’EMPT ?
Pourquoi l’ivoirien ne sait pas où se trouve son intérêt et à force de regarder dans la cour du voisin, sa propre vie est en retard et il est toujours abusé. Le combat que mène le député Assalé Tiémoko, si demain, ça tourne mal pour lui, il n’y aura personne pour le défendre et il va se retrouver seul dans une prison, parce qu’il a mis le doigts là où les ivoiriens ont mal et qu’ils n’osent pas le dire.
Les vrais problèmes qui les ruinent, ils n’en parlent pas, c’est la vie privée des autres qui les intéresse. On comprend aisément les raisons de la médiocrité qu’ils croient que c’est de l’excellence. Que gagne la république dans le mariage de Konnie Touré ? Que gagnent les ivoiriens si Makosso veut devenir général dans l’armée en passant par l’école militaire préparatoire de Bingerville, l’EMPT ?
Mon dieu, qui est ce peuple qui ne sait pas où se trouvent ses propres intérêts et qui se laisse gruger par moment et qui laisse les autres peuples pénétrer son terrain en occupant les secteurs clés pour revenir jouer le troisième rôle ?
Le président de la république se débat pour tenter de trouver des solutions au chômage endémique qui ronge les jeunes, aucun pour lui faire de propositions si ce qu’il dit peut se réaliser, c’est toujours dans la recherche des buzz. Certains et ils sont nombreux sont devenus des chasseurs de buzz, pendant que leur vie rencontre des difficultés.
Sur les réseaux sociaux, si ce n’est pas la vie privée de Blé Goudé, du président Gbagbo, de sa petite femme Nady Bamba, qui les préoccupe, l’essentiel qui assombrit leur avenir, ils ferment leur yeux, pendant ce temps, le temps avance.
Les élections approchent à grands pas, cela ne leur dit rien, c’est quand la situation va tourner au vinaigre, qu’ils viendront au dernier moment, crier au secours. C’est quel peuple ces ivoiriens ?
Ils sont toujours à la recherche de la terre brûlée pour en jouir. Il faut arrêter ces pratiques et devenir des observateurs de la vie sociopolitique comme le font les sénégalais, maliens, burkinabè, qui participent à la vie sociopolitique de leur pays, mais en Côte d’Ivoire, ils laissent les buzz devenir leur champ de culture.
Il ne se passe jamais de semaine sans qu’ils ne fassent de la vie privée des autres, une actualité et tout le monde s’y met comme des fourmis qui accompagnent leur prince dans la tanière. Un tel peuple, si le président de la république sait les prendre en leur offrant ce qu’ils aiment, il les gouvernera autant d’années que sa santé le lui permet. Ils sont trop dans les buzz et cela nourrit aussi les médias qui, en complicité avec ce peuple étourdi, lui servent toujours et toujours, les mêmes ingrédients, les buzz.
Peuple de Côte d’Ivoire, il y a des sujets plus importants sur ta vie et tes conditions de vie, il faut y songer plutôt que de courir derrière des buzz. Ce peuple a oublié que le prix des data continue de grimper et que si rien n’est fait, ces opérateurs de téléphonie mobile, abuseront d’eux ? Nous plaignons des gens soucieux comme le député Assalé Tiémoko qui prennent palabre des gens pour en faire sienne, ces genres de peuples, quand tu mènes leur combat, et il te tourne le dos quand tu as des soucis. Dieu garde les plus soucieux et que la vie des uns et des autres ne soit plus, des chapelets à égrener tous les jours.
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com
