FICTIONS 

Après plusieurs années de séparation, Jérôme veut reprendre avec son ex.

Après plusieurs années de séparation, Jérôme veut reprendre le sexe avec Sylvie qui vit maritalement avec son mari et il y a palabre entre les deux anciens amoureux. Leur histoire.

Ils étaient tous les deux des adolescents quand l’amour les a réunis. Ils s’aimaient et tous leurs amis témoignent de la chaleur qui se dégageait dans cette éphémère liaison amoureuse scolaire, mais ils s’aimaient. Quand les deux se retrouvaient, ils ne parlaient que le futur leur fasses des ouvertures pour qu’ils concrétisent cet ardent amour devant Dieu et les Hommes. 

Tous les matins, un ne peut pas faire un pas sans avoir les nouvelles de l’autre. Jérôme était un peu plus âgé que sa dulcinée, mais l’amour aveuglait l’écart d’âge, mais ce qui est sûr, ils sont de la même génération.

Un matin, après l’examen du BAC qui a sanctionné Jérôme admis, il doit se rendre en ville pour suivre ses études universitaires et Sylvie lui annonce qu’elle porte une grossesse de lui. Le papa de Sylvie était un gendarme très craint dans la ville et allant jusqu’à enceinter sa fille, les parents de Jérôme le dissuadent de reconnaître cette grosse et de ne plus remettre les pieds là où ils sont. Ainsi, par souci de cet grand amour. Le père de Sylvie la congédie de chez lui et elle se retrouve chez sa tante qui va s’occuper d’elle jusqu’à l’accouchement. Jérôme est parti sans regarder dans son rétroviseur sentimental. Il a laissé un enfant derrière lui et plus jamais, les deux ne se sont vus.

Après que Sylvie ait donné vie à un joli garçon qui ressemble trait pour trait à son père, elle se contentait de le regarder tout en pensant à son cher Jérôme qui est parti, à une destination inconnue à sa chère Sylvie. Après son accouchement, ma tante va convaincre le père gendarme de pardonner à sa fille et la reprendre et qu’elle s’occuperait de l’enfant. Elle est la fille préférée de son père c’est pourquoi, il n’a pas accepté de la voir enceinte sitôt, ayant un plan de réussite pour elle. Son absence de la famille lui pesait énormément, mais c’est quasiment lui qui a tout pris en charge, le trousseau, les frais des examens prénataux, jusqu’à l’accouchement. C’est sa fille, il va comment, nous dit sa tante qui va jouer la médiation entre le père et sa fille.

Après trois, c’est la rentrée scolaire et la tante, ne veut pas que sa nièce rate encore cette année scolaire, puisque c’est en terminale qu’elle a contracté la grossesse. Un soir, elle demande à rencontrer son grand frère, le gendarme méchant. Grand frère, je sui venue te voir pour te dire de tout laisser et d’accepter le retour de Sylvie à la maison. Elle doit reprendre le chemin de l’école et je m’occuperai de son enfant, la tante plante le décor devant son grand frère qui ne trouvait rien à redire et baisse la tête et après un grand soupire, il donne à nouveau son accord et elle regagne le domicile familial.

Jérôme ne donne plus de ses nouvelles ni signe de vie et à la fin de l’année, Sylvie est admise à son BAC qui fait oublier tous ces vieux souvenirs à son père. L’enfant de Jérôme grandit et continue de ressembler trait pour trait à son père. Un matin, dans une des rues de l’université de Cocody, elle rencontre un ancien de son époque qui a suivi leur itinéraire sentimental. Les deux sont contents de se retrouver et vont garder le contact.

Un midi, au restaurant qui jouxte la pharmacie de l’université non loin du CHU de Cocody, elle invite son ami à prendre un pot avec elle, à ses frais, ce qu’il fait. Dans les causeries, elle lui demande s’il n’a pas les nouvelles de Jérôme et l’autre de lui répondre qu’il a obtenu une bourse de l’état et qu’il poursuit ses études de médecine à Montréal au Canada. Elle était contente pour lui, mais désire prendre ses contacts pour entrer en contact avec si c’est possible et Jean, de lui répondre qu’à un moment, les deux s’écrivaient, mais depuis trois ans, les occupations de Jérôme qui se déplaçait beaucoup, ont coupé tout contact. 

Sylvie n’a rien dit, mais elle est heureuse de savoir qu’il est en vie. Elle opte pour l’enseignement. Elle en sort professeur d’anglais, dans un lycée ivoirien. Son fils est devenu grand et fréquente le collège. Un matin, le père gendarme qui a pris sa retraite, appelle sa fille et lui demande, maintenant qu’elle est autonome, qui serait son ami.

Les hommes la draguent certes, mais elle rêve de revoir son Jérôme. Sur insistance de sa généreuse tante, elle va accepter les avances du médecin de sa ville. Sa tante, ne fait que lui dire de faire un eff-ort et que ce n’est plus évident, qu’elle revoit son Jérôme sans que ce dernier n’ait refait sa vie avec une autre femme encore qu’il vit loin du continent, au Canada.

Petit à petit, la mayonnaise prend et ainsi, Sylvie va refaire sa vie sentimentale avec Pierre le médecin,mignon que toutes les filles et femmes de la cité ne font qu’admirer.

Ils se marient quelques années après et elle donne naissance à deux charmants enfants et Pierre a pris le fils de Sylvie comme le sien. Pour quiconque ne connaît pas l’histoire croirait qu’il est de lui. Cet amour à son fils l’a rassurée de s’ouvrir entièrement à lui. Elle est madame Pierre et c’est ce prénom que tout le monde l’appelle.

Un matin, elle décide de se rendre à Abidjan, la capitale pour des démarches pour leur assurance-famille. Elle s’est bien mise et déambule dans les rues de la commune du Plateau. À un feu tricolore, le feu est vert pour les piétons et elle traverse la rue. Une belle surprise va déglinguer la journée de Sylvie. Le soleil brille dans Abidjan.

Une voiture se met à son niveau et le chauffeur ouvre la vitre électrique et se penche vers elle et salue Sylvie. Le feu est vert et les impatients klaxonnent, il avance et se gare, non loin du siège d’une célèbre banque. Il descend et court traverser le trottoir. Jérôme est devenu barbu, gros et porte des lunettes. Sylvie n’a pas fait attention, puisqu’elle ne croit plus le voir.

Bonjour Sylvie, Jérôme plante le décor et elle se concentre, mais elle a retenu sa voix. Sylvie répond à sa salutation. Sylvie, c’est moi Jérôme. L’effet immédiat fait tomber son sac à main et elle a commencé à trembler de tout son corps. Comme dans le film, les oiseaux se cachent pour mourir, elle souvent au père de son fils. Le revoilà en chair et en os, devant elle et il n’y a personne, ils sont deux. Jérôme lui demande de venir monter pour qu’ils aillent échanger, car il s’est mal garé.

Elle regarde de part et d’autre si quelqu’un ne la suit pas. Néanmoins, elle obtempère et monte dans la voiture, pourtant, elle n’était pas loin de sa destination, le bureau de l’assurance où elle était censée se rendre, mais la force de la surprise est telle que le vent va lui faire dévier sa trajectoire. 

Jérôme a le courage de parler et Sylvie en perd la sienne, la tête embrouillée et regarder son Jérôme, c’est comme si elle volait quelque chose qui ne lui appartient pas.

Elle transpire à grosses gouttes, pourtant la voiture de Jérôme est climatisée. La surprise est de taille. Elle est complètement déséquilibrée et perd ses jambes. Jérôme la contemple jusqu’aux pieds. Il la dirige vers un grand restaurant de la commune où il y a de la discrétion pour prendre un pot et échanger.

Il descend de sa voiture et court vers sa dulcinée pour lui ouvrir sa portière. Les deux se suivent, direction le café luxueux.

A l’intérieur, les deux s’installent face à face, autour d’une table. Ils s’engagent dans des causeries de rappel des bons vieux temps scolaires. C’est là qu’elle va lui apprendre qu’il lui a laissée une grossesse et que c’est un garçon qui lui ressemble trait pour trait et qu’il est en classe d’examen du BAC série C, comme lui.

Le temps est radieux et les mots sont lourds et font revenir le vieux sentiment du passé. Jérôme veut reprendre avec Sylvie sexuellement et elle hésite pourtant, elle est mariée. Il s’approche d’elle et elle n’a pas la force de repousser sa main qui se baladent sur ses jambes. Elle tremble tout en admirant son Jérôme d’autrefois devenu grand, responsable et qui a lui, laissé sa femme canadienne à Montréal, le temps de tout mettre en place avant de les faire venir car lui aussi, a eu deux enfants avec sa femme blanche canadienne.

Au même moment, le téléphone de Sylvie sonne et c’est son mari qui veut s’enquérir de ses démarches, son cœur bat d’un coup, comme s’il n’était pas loin et qui les épiait. Elle le rassure que tout va bien et qu’elle sera obligée de passer une nuit à Abidjan pour terminer les courses, son Pierre l’embrasse et lui dit de prendre son temps et qu’à la maison tout va bien.

Sylvie n’a jamais trompé son mari et voilà que sa tête bourdonne et la symphonie sentimentale inachevée, se retrouve nez à nez et qui lui demande de remettre le couvert. Pour tenter de fuir le débat, elle montre les photos du fils qui n’a pas été reconnu de Jérôme et il se rend compte de la réalité et s’excuse. Mais ce n’est pas le cas de l’enfant qui préoccupe Jérôme, c’est la chaleur de sa jeune Sylvie, qu’il avait tant aimée et qu’il retrouve plusieurs années plus tard à Abidjan, ce qui était considéré comme un film.

Ils vont passer la journée ensemble, mais, dites-nous, si vous étiez à la place de Sylvie, qu’auriez-vous fait ? Pas d’injures ou de jugement, elle a besoin de vos conseils.

                              Joël ETTIEN 

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