FICTIONS 

Leur unique fils est un homosexuel.

Le couple Koffi ne sait pas que son unique fils, Stéphane est homosexuel. Sa mère Rosine croit mordicus qu’elle aura des petit-fils. Koffi est un modeste fonctionnaire et son épouse une battante commerçante qui fait ses allées et venues entre les capitales européennes et africaines pour soutenir les efforts de son foyer. Ils sont mariés depuis plusieurs années et le manque d’enfant a failli les séparer, mais ils ont tenu, lutté pour retrouver cette joie.

Koffi est du sud de la Côte d’Ivoire et lui-même, sa mère pour l’avoir a souffert au point où, son père a été contraint de prendre une deuxième femme et c’est quand, sa mère n’avait plus d’espoir, qu’elle va rencontrer ne vieille femme qui lui a prodiguée des remèdes et sa grossesse a été un grand évènement. Sa mère avait tous les doutes pour son accouchement. Elle n’en a jamais fait, mais de tout ce que les autres lui disent, c’est que tout accouchement est accompagné de douleurs et souvent très atroces. C’est ce à quoi, elle redoutait au fur et à mesure que son ventre prenait du volume. Son mari doutait que cette grossesse était de lui, car depuis plus de 15 ans de vie commune, lui qui ne croyait plus en sa femme qui devenait, la risée de tout le village et sa rivale qui venait d’arriver, cajole ses deux enfants dont une fille et un garçon. Le père de Koffi a changé de direction à l’égard de sa femme Akissi.

Un soir, pendant qu’elle ne s’y attendait pas, elle a commencé à perdre des os et sa mère qui était venue la soutenir, l’assiste et vers 22h, Koffi et sa belle-mère l’accompagnent à la maternité. 

L’attention de sa rivale aussi a commencé à jaillir dans son cœur, à l’idée de la venue de l’enfant de celle qui était considérée comme stérile et qui pourrait changer l’attention de celui-ci.

Dans la voiture, la mère de Koffi avait mal et très mal, mais sa mère lui parle doucement à l’oreille, ma fille, c’est ce moment qu’on attendait depuis pour laver cet affront, donc fais un effort ma fille, lui dit-elle. Tout tranquillement, ils arrivent à la maternité et elle descend, sa mère lui a mis un petit balai sur la tête pour l’aider à supporter la douleur.

Quelques instants après, la sage-femme très genrtille avec elle, l’a aidée à donner la vie à son fils et dès que l’enfant est sorti et que la sage-femme lui a posée l’enfant sur le ventre, l’immense joie l’a emmenée à pleurer. Voilà comment Koffi est venu au monde, selon la tradition akan. L’enfant naît et c’est un mignon garçon qui va porter le précieux prénom du père de son père, c’est-à-dire son grand-père.

Koffi grandit dans la sagesse, mais aussi à l’école, donne de bons résultats. Il réussit sa vie et lui aussi demeura enfant unique. Ainsi, il a fait honneur et fierté à sa mère qui lui avait tout donné jusqu’à son dernier souffle. De son vivant, elle n’avait de cesse de venir voir son fils et c’est elle qui avait tout préparé pour son mariage. Elle avait attendu de voir son petit-fils mais cela n’a pas pu se faire et elle trouva la mort à la suite d’un cancer qui a été détecté très tard.

Koffi n’a pas supporté le décès de sa mère, mais c’est la vie. Avec le soutien de sa femme Rosine, il a pu refaire son moral.

Les deux tourtereaux aussi seront confrontés à l’attente d’un enfant et ce dernier n’est venu qu’après plus de 10 ans, mais, n’a pas voulu prendre une deuxième épouse pour faire mal à sa chère Rosine. Souvent il se souvenait de ce que sa mère lui disait et les raison de sa naissance.

Qu’est-ce que Koffi n’a pas pour attendre le bonheur de la maternité venant de sa femme et jouir d’un enfant qui viendrait prendre place dans ce grand salon sis à Cocody, plein d’appareils électroménagers. Des consultations tous azimuts, de cliniques en pasteurs, ont fini par créer la surprise et Rosine vient de contracter sa première grossesse. 

Entourée de toute la chaleureuse affection de son mari, son temps moderne avec tout ce que la médecine donne comme moyens technologiques, Rosine souvent exagère de ses caprices de femme enceinte, mais Koffi subissait tout pourvu que sa femme, lui donne son fils.

Elle accouche et le petit Koffi est né, beau, joli et il sera aussi intelligent que son père qui a fini par obtenir de gros diplômes qui lui ont donné un bon poste de travail. Il va grandir dans une débordante affection. Il n’a jamais rien manqué de sa vie. Il a fait toutes les capitales avec ses parents.

Élevé dans un souci restreint à cause des conditions de sa nativité, ses deux parents ont toujours été à ses petits soins. Il n’a d’amis que ses rares copains de classe. Il vit casanier. Il a tous les jeux et il pratique quelques sports pour son élévation. Il a grandi dans l’opulence . Il a fini ses études avec un master de communication et il n’a pas souffert, papa et maman lui ont ouvert un cabinet de consultation en communication. Il roule dans une voiture que son père n’a pas mais c’est son jardin secret. 

Il prend son studio que sa maman a meublé comme si c’était une suite royale. Il vient souvent les voir les weekends, mais jamais ses parents n’ont su le statut sentimental de leur fils. Il attire les homosexuels qui ont fini par le convaincre de les suivre et il les a suivis. Il est devenu aussi homo comme eux. Il fréquente les grands milieux et il a tout d’un sexy-boy, mais ses parents n’ont jamais songé que leur fils est un homo, ce qui est formellement proscrit dans leur tradition.

Un soir, il est invité à partager le dîner avec ses parents et sa mère va planter le décor et demande à son fils quand est-ce qu’il leur présentera sa copine, avec son doux sourire, il lui répond que ça viendra qu’il a tout le temps devant lui.

Un soir, une amie à sa mère est sortie avec ses amies à elle et il a découvert que le fils de sa copine, se faisait embrasser par un homme, elle n’en croyait pas à ses yeux, mais garde le secret.

Un soir, il l’invite chez elle et il se fait accompagner par son mec. Il avoue tout à sa celle qu’il appelle gentiment tata. Je suis attiré par les hommes tata, mais je ne sais pas comment le dire à papa et à maman, il lâche le morceau.

Sa mère attendait de lui, un fils pour sa postérité. Petit Koffi ne pourra pas satisfaire aux besoins des leur laisser un enfant. Il est trop avancé et il dit à sa tata qu’il n’est pas malade et que c’est son choix. En Côte d’Ivoire surtout selon leur tradition, adopter un enfant, n’est pas bien vu.

Un matin, on l’appelle pour lui dire que sa mère a été évacuée dans une clinique, parce qu’elle venait d’avoir un malaise. Elle a été admise dans une clinique de la place. Il va trouver sa mère sur son lit d’hôpital qui lui demande avec insistance, pardon mon chéri, quand est-ce que tu me présenteras ta chérie pour que, si elle rencontre les mêmes difficultés, on puisse l’aider. Son fils la supplie de sortir et il lui dira tout. Il la quitte et la laisse, le temps de revenir. En sortant de la chambre, il croise son père qui lui demande de retourner avec lui, pour voir sa maman. Ce qu’il fit et les trois heureux ont papoté et plus tard, ils disent au revoir à Rosine.

Le lendemain, on leur annonce que Rosine a trop saigné la nuit et par manque de poches de sang, elle n’a pas pu survivre. Elle a rendu l’âme tôt le matin vers 4h du matin.

Son fils continue ses frasques. Son père après les obsèques de son épouse, n’a pas pu tenir et s’est laissé ronger par le chagrin qui va l’emporter doucement et finit par rendre l’âme après seulement, un an après le décès de son épouse.

Il n’a pas eu la curiosité de sa défunte épouse pour insister sur la situation sentimentale de son fils. Stéphane se retrouve avec autant de fortunes mais, il continue de pratiquer son homosexualité.

Aux obsèques de son père, ce sont eux qui l’entourent pour le soutenir. C’est connu de tout le quartier. Ses parents qui auraient voulu un petit-fils sont morts, sans en avoir et apparemment, cela ne lui dit rien qui vit ses frasques avec ses copains de mecs.

Si vous étiez à la place de la famille Koffi, qu’auriez-vous fait?

                                Joël ETTIEN

Related posts

Leave a Comment