Corruption à AbidjanINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: Les partis politiques ivoiriens sont arrivés à leur terminus.

Faut-il mettre aux poteaux d’exécution les cadres des partis politiques non retenus par les élections du 2 septembre prochain et qui désirent aller en indépendants ? les partis politiques ivoiriens sont tous arrivés à leur terminus. Au risque de nous répéter, un enfant ne pleure pas s’il ne réclame quelque chose à ses parents, bon comme mauvais, mais un enfant ne pleure pas souvent pour faire plaisir à ses parents. C’est vrai que de tout temps, nous disons que les ivoiriens ne sont pas formés politiquement et cela pourrait devenir un vrai danger, en voilà quelques brèches.

La gestion tribale, ethnique et complaisante des partis politiques qui se gèrent comme des monarchies, entraînera toujours ce que nous voyons sur le terrain. 

Le choix des candidats ne reflète pas la réalité sur le terrain et les indépendants pourront glaner des lauriers. Il ne faut pas les sanctionner d’indisciplinés, à radier, ce qui est sûr, qu’on les radie ou pas, beaucoup vont gagner dans leurs fiefs et ce sont les partis politiques qui auront leurs yeux pour pleurer.

Certains par pitié ou vengeance, reviendront à leur amour pour remettre dans le creux de la main de leur parti, leur victoire. Mais il faut prendre au sérieux et en tirer les leçons de tous ces indépendants.

C’est un courage déjà de se déclarer indépendant et un autre de songer au futur dans la gestion de ces partis politiques.

On constate déjà des mensonges dans les journaux de ceux qui ne peuvent plus rempiler et qui font croire qu’ils font l’unanimité dans leur base et surtout le PDCI RDA qui va perdre certains de ses bastions. Quand on fait croire que les résultats sont au bout des souliers alors qu’il y a des antécédents lourds comme des passifs non épongés et que certains candidats brandissent qu’ils font l’unanimité, Yasmina Ouégnin, n’allait jamais se plaindre pour ouvrir la vanne des indépendants.

Les partis politiques ivoiriens sont trop légers et aucun de leurs n’est respecté par les présidents pour que les autres obéissent. Tout se gère à la ceinture, avec l’argent et le mensonge. L’occasion sera donnée de constater les résultats dans les zones où les grognards se sont portés indépendants.

Pourquoi on refuse de poser la balle à terre pour voir le danger en voulant le contourner ? On ne peut pas laisser les gens se dépenser sur le terrain depuis des années et au dernier moment, leur dire qu’ils sont jeunes et qu’ils peuvent attendre leur tour, mais le président Bédié a quel âge ? Le président Gbagbo en a combien ? Le président Ouattara qui dompte ses militants en a aussi combien ?

Non, il faut prendre au sérieux par ce qui se passe sinon, c’est la disparition de certains partis politiques dits de tradition qui ne sont plus capables de se représenter sur l’ensemble du territoire national. La politique est devenue alimentaire et la conviction n’a plus sa place, quand on en arrive à ce stade, on cherche le fond du problème par des conclaves. Les partis politiques dits d’opposition n’ont plus de crédit et il faut tout réinventer pour la survie de demain, ceux qui sont là, sont arrivés à leur terminus.

                            Joël ETTIEN 

    Directeur de publication : businessactuality.com

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