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Cameroun: Les journalistes contraints au silence et pourtant ?

 À moins de deux semaines d’intervalle, deux journalistes viennent de se faire assassiner au pays du vieux Paul Biya et on ne sait pas qui sera le prochain. Alors, entre la liberté d’expression en Côte d’Ivoire et celle muselée au Cameroun, laquelle préférez-vous ?

Certains journalistes de ce pays ont fait de la Côte d’Ivoire, la thèse de leur soutenance et quand il s’agit de parler d’elle, ils sont les plus mordants qui sont acerbes dans leur jugement. Mais en Côte d’Ivoire, au-delà des emprisonnements pour faire respecter la loi et de ceux que nous luttons pour leur libération, aucun journaliste n’a trouvé la mort dans l’exercice de ses fonctions et nous souhaitons que cela dure et ça sera ainsi. La liberté d’expression par rapport au Cameroun, la Côte d’Ivoire est une mine d’or.

En deux semaines d’intervalle, deux journalistes trouvent la mort, dans des circonstances indescriptibles alors que la succession du président Paul Biya n’a pas encore commencé et quand elle aura lieu,  il n’y aura plus de journaliste dans ce pays ?

Le premier journaliste dont l’assassinat a ému toute la planète entière, Zogo Martinez, on n’a pas fini de le pleurer que son ami, les deux qui voient ce que les autres ne voient pas, se fait assassiner. Les informations nous parvenant font écho du choc ressenti par le président Paul Biya qui aurait autorisé qu’il soit inhumé dans son caveau familial et les enquêtes en cours, nous réconfortent de la suite et voilà qu’un autre, sentant sa mort se promener avec lui, elle l’a atteint. On les tue, dans des conditions atroces et effroyables, pour interpeller les autres au silence.

Toutes les organisations syndicales et politiques sont contraintes au silence.

Quiconque dénonce des bavures, le paiera cash ou ses parents et pourtant, c’est le seul pays où on compte beaucoup de médias et des grands Hommes africains de la communication dans le monde et ils ne peuvent pas s’exprimer sur les déroutes politiques de chez eux et certains sont champions sur les problèmes ivoiriens.

Si, on demandait de faire un choix entre vivre à Abidjan et y travailler et Yaoundé où la mort rôde autour de chaque journaliste, le choix est tout trouvé. Abidjan est mille fois mieux.

Dites quelque chose, intellectuels camerounais, sinon vous serez tous responsables et n’ayez pas peur de vous faire guillotiner. Ne venez pas diffamer les ivoiriens. Il y a trop d’assassinats des journalistes, que font les ressortissants de ce pays, bien nantis dans les analyses acerbes contre les autres ? 

 Nous sommes solidaires de ces causes, mais à qui le tour ? 

                                 Atchory Alexandre

                Correspondant permanent à Abidjan

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