Cameroun: Pourquoi ils ont tué Martinez Zogo ?
L’assassinat du journaliste camerounais, ne va-t-il pas emporter le régime Biya ? A qui profite ce crime, Paul Biya ? On se rappelle de l’assassinat de Norbert Zongo qui a fini par dissoudre le régime du puissant Blaise Compaoré du Burkina Faso, celui crapuleux de Martinez Zogo, en plus, ils ont quasiment la même phonétique, fera son effet de boomerang.
Le Cameroun fait encore parler de lui en des circonstances tragiques et de tels drames, même s’ils ne croient pas en un être suprême, ne partent pas aussi facilement comme ils sont venus. Ils ont encore tué, un maître de la parole, un sachant et un témoin de ce temps et ça ne laissera pas impuni.
Tous les cadavres n’ont pas la même direction pour aller à l’enfer ou au paradis, mais l’assassinat de Martinez Zogo, tout comme celui de Norbert Zongo au Burkina Faso, se paie. Les noms commençant par Z et qui ont la même phonétique, Zongo, Zogo, ne sont pas des êtres simples et ils ont emprunté le même métier, le journalisme. Jusqu’à présent, l’esprit de Norbert Zongo continue de visiter des salons et balaie des pouvoirs.
On ne tue pas un journaliste, on ne bâillonne pas un homme de la communication qui s’est familiarisé avec son peuple, la suite devient un enfer pour ses commanditaires et leur vie devient insipide.
Voilà que depuis Paris, nous réagissons sans le connaître parce que dans ce métier, nous sommes solidaires des uns et des autres. Martinez Zogo, qui a pu mettre fin aussi inhumaine à ta vie comme ce qu’ils nous ont laissé voir de cette découverte ignoble sur ta dépouille? Ils pouvaient te tuer simplement, mais cette horreur, ils le paieront. Il ou ils doivent payer soit maintenant ou dans les mois à venir.
Est-ce de là-haut que l’ordre est venu de t’éliminer de cette manière ? Qui s’est cru invincible pour te ôter cette belle vie, mon cher confrère? La vérité tue donc au Cameroun ?
Combien de Martinez Zogo, le Cameroun va tuer pour se croire en paix ? Dommage que tous ces vaillants Hommes de métier dans ce pays, basés sur place au Cameroun, ont soutenu des thèses sur les autres pays, méconnaissant leur propre pays, sinon, en d’autres lieux et en pareilles circonstances, il y a des corporations qui effraient et dont on cajole, mais on ne tue pas. Pourquoi ils ne l’ont pas arrêté pour le mettre en prison?
Devons-nous nous taire, nous Hommes de médias ? C’est contribuer et encourager des assassins à sévir pour réduire le silence en arme de victoire.
Il faut que le mobile du crime soit su, sinon nos plumes, micros et caméras crieront toujours, mais, cette tragique mort, si ce n’est pas nous les vivants, le revenant fera sa propre justice, que les camerounais se renseignent aux Burkina Faso, ce que l’esprit de Norbert Zongo continue de faire. Notre douleur est tellement grande, que nous disons à sa famille biologique et à ses confrères sont terrassés par la peur, nos condoléances les plus attristées. Martinez Zogo, celui par qui la vie respirait la grande forme et qui vivait dans un pays, qu’il croyait normal comme les autres, est parti trop tôt. Mon gars, pars en paix.
Ils peuvent tout dire mais en Côte d’Ivoire, soit on vous met en prison, soit vous quittez le pays, mais on ne vous tue pas. Nous préférons cette dictature qu’ils décrivent tout le temps. Pars en paix, M.Z.
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com
