Charles Blé Goudé demande pardon au président GbagboCÔTE D'IVOIRE 

Charles Blé Goudé mérite-t-il autant de faux jugements que d’hommages?

Avant de produire ce constat, nous avons longuement réfléchi. La situation de notre combattant Charles Blé Goudé qui a passé plus de 10 ans de sa vie dans une prison européenne et que ses compatriotes minimisent en le traitant parfois de traître.

Pour ceux qui connaissent mon accointance avec l’homme, je ne l’ai pas aimé parce qu’il s’appelle Blé Goudé. C’est lui qui, après qu’il ait accepté de se prêter à notre micro lorsque nous étions encore à 3A télésud, Cissé Himaje et moi, m’a présenté à KKB pour la première fois et j’ai gardé cette amitié avec les deux.

Chemin faisant, par solidarité et de loyauté, la trajectoire politique de Blé Goudé a chaviré et il s’est retrouvé à la CPI. Qu’avons-nous pas pris de risques de parcourir tous les weekends Paris-La Haye pour soit remuer par des holas les jours des audiences et soutien en personne dans la sombre vie de ce dernier dans les geôles de cette CPI !

Dieu a voulu qu’il en sorte blanchi et acquitté. Là encore, la fête fut belle, très historique. Il rentre au pays. Si c’était pour certains, il baissait le rideau de la politique pour s’occuper d’autres choses, mais non, piqué par ce virus à haut risque qu’est la politique, il s’y adonne encore à fond.

Quand j’entends certains l’insulter par des farfelus prétextes non justifiés de trahison, j’en souffre. Si c’était sous d’autres cieux, il y aurait des gens, des nègres qui l’approcheraient pour lui demander de leur relater son séjour carcéral et ils allaient mettre sous presse pour la postérité, mais non, il est calomnié, injurié, traité de tous les noms d’oiseaux de mauvaise augure. Alors je pose la question à tous ces ivoiriens, quand est-ce qu’on reconnaîtra un jour les mérites d’un combattant pour lui rendre de vrais hommages? 

10 ans de solidarité en prison chez les blancs, ce n’est pas parce qu’il est dehors qu’on doit chosifier ce passage. Il ne mérite pas qu’on éteigne la lumière sur lui pendant qu’il lutte encore pour ses compatriotes.

Quand on l’entend parler, je ne vois pas là aussi il a trahi, pour lequel, au lieu de lui tirer le chapeau, on passe l’éclair des temps, à le juger, mais quand est-ce qu’on arrêtera de le conspuer. Doit-il passer de scanner à des microscopes sophistiqués pour voir dans son ventre la vérité ou le mensonge?

Il faut savoir reconnaître les mérites et les rendre tout le temps pour encourager les meneurs à vivre dans la dignité. Blé Goudé a fait quoi au juste et contre qui? A quel moment, on finira de le jeter en pâture pour lui permettre de souffler? Ces genres de jugements ont fait de lui, celui qui n’écoute plus pour baisser son courage et se laisser emporter par des tempêtes violentes auxquelles il pouvait résister et que par la cruauté des mécréants, il est obligé de subir. On applaudit une icône et après, on la lapide, on l’as vilipende. Dans quel monde sommes-nous? Waoo, l’être noir, comme tu le dis souvent: « tout ça pour ça » eh oui.

Je te rends gloire oh brave des braves dans ce cercle des jeunes courageux; aux côtés d’un grand, tu t’es fait une place de grandeur, mais vas-y, continue, tant que le souffle de vie ne te quitte pas, fonces, un jour, il aura des vrais qui reconnaîtront ta valeur, mais en tout lieu, on entend et on voit. Si ton nom ne peut pas figurer sur des artères de ton pays, saches que ton nom seul a fait le tour du monde et comme Mandela, ton simple nom figure parmi les noms historiques que même Google a inscrit. Mon cher ami, saches que tu n’as pas vécu inutile, la preuve!

                                  Joël ETTIEN 

             Directeur de publication : businessactuality.com

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