Afrique: quand l’entourage des chefs d’état africains, favorise leur chute dans l’humiliation.
Ce qui tue les chefs d’état africains et pourquoi, ceux-ci dans l’espace francophone, refusent d’obéir aux constitutions qu’ils ont mises en place et comment, ils sortent de la politique souvent dans l’humiliation. Notre analyse.
Qu’est-ce qui plombe les chefs d’état africains ?
Il n’y a pas plus flatteur, bon orateur qu’un opposant politique africain. Derrière le pouvoir, ils promettent monts et merveilles et une fois au pouvoir, ils deviennent autre chose. Comme on le dit, voir la forêt ne signifie pas, l’avoir traversée et d’après l’auteur africain, Amadou Kourouma, c’est celui qui n’a jamais goutté au pouvoir, qu’il ne trouve pas qu’il est doux.
Blaise Compaoré avait confondu le pouvoir à une monarchie, il lui aurait fallu un soulèvement populaire et il est parti dans la honte. Au Cameroun, le président Paul Biya est encastré dans le sien comme un royaume et les exemples de ce genre, on peut vous en citer des milliers. Quand tous étaient dans l’opposition, promettaient de libérer le tabouret jusque pas deux mandats, en donnant à manger trois fois par jour à tous.
En Afrique de l’ouest et surtout dans l’espace francophone, la France endurcit la longévité politique de ces monarques, alors que chez elle, ses institutions sont respectées. Mais le drame en Afrique qui frise le ridicule, une fois au pouvoir, les chefs d’état se font ceinturer par les membres de la famille qui les barricadent et les isolent des réalités sociales du peuple.
Ils ne font que commettre des gabegies, des détournements de deniers publics et de peur de tout perdre, prennent le peuple pour des idiots, des saugrenus, des inconscients, ils pillent les richesses du pays. Le président est perché dans une tour d’ivoire, il voit le peuple, mais ne l’entend pas et on lui fait croire que tout va bien.
Là où le peuple crie sa famine, les journaux qui l’informent de la vraie réalité, ne lui parviennent pas, si ce n’est dans des meetings, réceptions grandioses, où il arrive tout préparer pour qu’il s’adresse à ce peuple souvent trié sur le volet, moyennant finances pour leurs déplacements.
Ils modifient sans cesse, la constitution sur sa propre mesure et prolongent leur destinée politique, comme ils ont tous les pouvoirs régaliens en leur possession, le peuple est tétanisé, traumatisé et pour peu, c’est la prison, l’oppression, l’intimidation, les exils forcés, tout ça pour la sauvegarde de son seul pouvoir, au détriment du bien-être social de tout un peuple. Toujours, l’entourage proche, du demi-dieu, l’éloignant du peuple, sachant bien qu’ils lui font du tort.
La chute des chefs d’états africains
Qui peut contenir une colère populaire, une révolte populaire, surtout quand tout est justifié ? Alors, il faut que les entourages des chefs d’état en Afrique, disent la vérité aux présidents, car le mensonge a beau régner, quand la vérité le rattrape, c’est souvent trop tard. Omar Béchir, Hissène Habré, Blaise Compaoré, le président tunisien, etc… en ont vécu cette expérience honteuse.
Pourquoi, partir devient un problème ? Justement parce qu’ils croient que leurs peuples sont tellement abrutis qu’ils peuvent se permettre de se laver sur sa tête. Or chaque chose a une fin. Qu’est-ce qu’ils peuvent encore faire qu’ils ne l’ont pas fait au bout de dix ans ? Un troisième mandat, un quatre mandant, deviennent une routine et rien d’autre de nouveau ne peut surgir et le pouvoir tourne en rond.
La communauté dite internationale qui ne sait rien des réalités du terrain, les arrange pour leur coudre de nouveaux costumes pour les tenter de les présenter comme de personnages neufs, mais le peuple n’est pas dupe.
On ne rentre dans l’histoire que, quand on sait en sortir, mais non, la plupart seront toujours hués, chassés et finiront toujours dans l’isolement, si ce n’est pas la prison car quiconque crache, là-haut, doit s’attendre à recevoir des gouttes sur son nez. L’entourage des chefs d’état africains, est plus nuisible qui les entraine souvent dans le chao.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com
