Le président Macron, image grid avec OuattaraA LA UNE AFRIQUE 

Coopération France-Côte d’Ivoire: on annonce une visite d’état du président Macron en terre ivoirienne. La période est trop sensible, la France.

Une visite d’état du président Macron en terre ivoirienne, en ces temps si sensibles, que doivent en tirer les ivoiriens et leurs leaders politiques ?

Visite du président Macron à Abidjan

Annoncé pour le début décembre 2019, c’est maintenant confirmé, le président Macron effectuera effectivement, une visite en terre ivoirienne. Il y passera deux jours d’affilé et se rendra à Bouaké, zone qui n’appartient presque plus à la Côte d’Ivoire.

S’il y a quelqu’un qui connait les contours de la politique ivoirienne, plus que les ivoiriens eux-mêmes, c’est bien la France et qui dit la France dit son président. La politique ivoirienne est enrouée et les discours de ses tenants ne rassurent plus.

Comme tout le monde sait que c’est la France qui crée ses pré-carrés, pour ses propres intérêts, la Côte d’Ivoire y figure en bonne place, en nombre d’intérêts français. Faut-il en déduire que le président Macron, s’y rend pour mettre les autorités au pouvoir et ceux qui aspirent à ce pouvoir, au pas par rapport à tous ces bruits de bottes, qu’elles font courir ?

Pourquoi cette visite d’état du président français Macron?

Les 22 et 23 décembre 2019, on s’approche allégrement des fêtes de fin d’année et à rentrer dans la nouvelle année 2020. Quelle moralité doit-on tirer de cette visite d’état du président français ? Est-il prévu, une rencontre avec les opposants, si oui, avec quels opposants ?

On se souvient du temps du président François Hollande, une telle visite avait eu lieue et il n’avait reçu que M. Affi N’guessan. Depuis cette date à ce jour, le président du fpi, n’est pas arrivé à dire ouvertement ce qui avait couronné leur rencontre et les tâches ont zébré M. Affi N’guessan. Doit-on s’attendre à des préférences dans le choix du président Macron, une fois sur le sol ivoirien ?

Il faut reconnaître qu’aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, il y a plusieurs formations, plateformes et coalitions politiques. Aura-t-il le temps de recevoir les responsables de ces entités ? S’il ne le fait pas, que devraient tirer encore comme leçon de moral, les ivoiriens ?

Une visite qui ne dissipe pas la crainte du peuple ivoirien

Le doute et la peur planent sur la Côte d’Ivoire. Le mois d’octobre 2020, est un mois de toutes vérités et de toutes les craintes et peurs, à cause des élections présidentielles. Donnez une certitude à un camp et ignorer les autres, c’est faire un choix. Est-ce qu’il est nécessaire dans ce tumulte, de faire des choix quand les camps se regardent en chien de faïence ?

Cette visite a été commanditée par qui et pourquoi ? Si c’est de la volonté du président Macron, pourquoi a-t-il choisi cette date ? Si c’est aussi une commande, c’est à quel dessein ? Est-ce que la France gagnerait à activer encore des tensions quand, dans ses colonies, rien ne va et qu’elle est indexée et décriée ? Pendant ce temps, les autres grandes puissances mondiales, observent ces rapports de force.

Les organisations internationales se sont affaiblies parce que justement, tenues par les oligarchies qui tiennent le monde comme, on tient un chien avec sa muselière, en promenade. Le monde est livré à lui-même et la solidarité n’existe plus. Le plus faibles continuent de subir les plus forts. C’est le déséquilibre interplanétaire.

Ce n’est pas sur M. Trump qu’il faut miser ou l’Angleterre qui n’a pas fini, son combat de sortir de l’union européenne pour se repositionner. La France aussi a sa tradition qu’elle ne veut pas abandonner, ses colonies. Que faire donc dans ce cas ?

Toutes les institutions financières internationales sont décousues de bon sens et certains pays, ne veulent plus de leurs apports.

 La jeunesse africaine crie sur tous les toits, son ras-le bol, se sentant marginalisée. Personne ne l’écoute, y compris les chefs d’états qui ne leur proposent plus de perspectives crédibles, de visions rassurantes, de sécurité à long terme.

Dans certains pays comme le Burkina Faso, le Mali, le Sénégal, leur jeunesse a compris où se trouve son bonheur. Comment aller le chercher ? La France est au milieu de ce tourbillon. Comme un cyclone aux effets pervers débouchant sur des catastrophes naturelles, des signes ou alertes, sont lancés au système français, qui continue de valider selon ses critères, les présidents africains.

Enfin, le président Macron doit se souvenir de ce qui s’est passé au Burkina Faso, lors de sa visite où il voulait s’entretenir avec les étudiants burkinabés.

Quand un enfant pleure, c’est qu’il a faim ou qu’on ne s’occupe pas de lui. Les yeux seront braqués sur cette visite où chaque mot aura sa place et chaque geste sera interprété à la loupe.

                                                                                                 Joël ETTIEN

                                                  Directeur de publication : businessactuality.com     

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