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Côte d’Ivoire: à 8 mois des élections, les évêques pensent-ils que c’est maintenant qu’ils doivent exiger des conditions?

Les évêques ivoiriens, viennent de produire un communiqué à 8 mois des élections, en voici un résumé :

Les évêques se prononcent sur les futures élections de 2020

Elections transparentes, justes et ouvertes, en vue de la réconciliation et de la paix. Où étaient-ils depuis lors ? Pourquoi c’est à 8 mois des élections qu’ils sortent de leur réserve pour exiger ce qui ne l’est plus ?

A les entendre parler unanimement, on croirait qu’ils ont une solution salutaire immédiate à proposer. Ici, on parle de politique et non de la spiritualité. Ce ne sont pas des prières qui peuvent agir, si elles pouvaient le faire, depuis longtemps, les ivoiriens se seraient embrassés. Cette solution, c’est trouble à l’ordre public, insurrection, coup d’état pour imposer une transition. Eux-mêmes savent pertinemment que la Côte d’Ivoire ne dispose d’aucune opposition crédible pour des actions dont ils parlent. Tous les opposants sont dans leurs instincts de survie et de conservation, qui va mener ce qu’ils implorent ? Est-ce Dieu?

 Il ne faut pas donner de faux espoirs aux ivoiriens. Le pouvoir est en avance et travaille pour organiser ses élections. A moins qu’ils veuillent eux-mêmes mener ces troubles pour assumer leurs responsabilités, sinon, à 8 mois, ce qu’ils disent, n’a plus sa raison.

A peine qu’ils sont sortis que le porte-parole du gouvernement, leur a répondu qu’il n’y a pas de prisonniers politiques. Inutile de faire de la provocation car ce qu’on ne peut pas terminer, ce n’est pas la peine de commencer.

Faut-il craindre ou avoir peur de vivre en Côte d’Ivoire en 2020 ?

La question mérite d’être posée. La peur et la crainte se sont données rendez-vous dans la vie des ivoiriens à l’approche des élections présidentielles de 2020.

La justice ne rassure plus les ivoiriens et les menaces entre les compétiteurs augmentent la peur et la crainte. La tension monte. La plupart des ivoiriens pensent que la justice est aux mains du pouvoir. Elle n’est plus là pour leur sécurité et les actes de censures et de non droits, en témoignent. La chasse à l’homme surtout dans le camp de l’opposition, les arrestations arbitraires, les poursuites aussi rapides comme une étoile, sans respecter les principes de base de la loi, sont autant de sources d’inquiétude et de panique. Il faut les rassurer, mais comment ? Nous sommes à 8 mois de ces élections.

Comment peut-on enlever l’immunité d’un élu aussi rapidement, sans toutefois expliquer aux électeurs de ceux-ci, les raisons de la levée de leur immunité ? Si on ne respecte pas le choix du peuple, comment ce même peuple peut vouloir voter s’il ne se sent plus en sécurité, ou que son choix n’est plus pris en compte ?

A la lumière de ce qui se passe en Côte d’Ivoire, il faut former les députés une fois qu’ils sont élus pour leur apprendre, le minimum de leurs droits et devoirs, pour qu’ils ne soient pas des machines à broyer, mais plutôt des défenseurs de la société et gardiens de leur défense.

Les ivoiriens sont-ils en sécurité à l’approche de ces élections?

La politique ferait-elle peur à ce point en Côte d’Ivoire ? Tout porte à le croire. J’en connais des parents qui cherchent à enlever leurs enfants du pays pour aller les scolariser ailleurs. Ils décommanderaient la destination ivoirienne à leurs amis désormais. La politique est devenue dangereuse à ce point ?

Mais à bien observer la sérénité du pouvoir maître du temps, des dispositions sont prises pour que cette-fois, aucune mouche ne tombe avant, pendant et après ces élections. Nous l’observons. En plus de toutes les machines à organiser les élections, il y a le regard de la France qui ne voudrait plus du tout de désordre. Il faut faire les choses avec élégance, car à cette allure des contestations graves peuvent naître et l’ordre public risque d’être troublé. Comme on le dit, il faut mettre balle à terre car, si la finalité c’est d’améliorer la condition de vie des ivoiriens, ce spectacle fait peur.

Les journaux ivoiriens doivent calmer le jeu. A lire leurs unes, chacun y va de son souhait de voir les partis politiques se taper dessus et enflammer le pays. Personne n’a aucun intérêt à provoquer ou implorer une guerre dans ce pays. A force de les observer dans leur lutte de succession, en Côte d’Ivoire, la mort est devenue tellement banale.

On ne vit pas sur de résidus, des ossements humains, la vie est sacrée et doit avoir de l’importance.

                                                                                Joël ETTIEN

                  Directeur de publication : businessactuality.com

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